CIRCUIT DU CALEM DEPUIS ARGUENOS

Mardi 13 /12/2022 : Circuit du Calem (715m) au départ d’Arguenos (600m)
en passant par le captage du Job et les villages de Moncaup et Cazaunous.

DEN : 600m et 18 km de marche.

9H30 sur la place d’Arguenos, 18 randonneurs en direction de la partie haute du village, « le Couret ».

Journée découverte des richesses du piémont, l’eau, avec la source du Job et un « monument historique » du patrimoine géologique (paroles de spécialiste), le Calem.

Un chemin bordé de châtaigniers contourne le massif boisé de Montaigut, longe les pâturages du village et s’enfonce au sud dans une vallée sauvage dominée par la pointe sud de Cagire, Pique Poque et le col du Pas de l’Ane bien enneigés.

De l’or, du roux dans la hêtraie, le vert des sapins et du buis, la troupe chemine tranquillement sur un tapis de feuilles mortes au rythme des bavardages.

Un bruit de torrent en contre-bas de la pente boisée ; dans une gorge étroite, coule une rivière, le Job.

Les animaux de la forêt ont disparu, effrayés par cette harde de bipèdes un peu bruyante ; à part quelques chasseurs ou cueilleurs de champignons en saison, le site reste peu fréquenté.

Après 1H30 de balade en douce montée, arrivée dans une impasse, le Goueil de Jou, la résurgence de la source du Job et son captage.

Déception, la source est « encagée » derrière une porte métallique et jaillit sur le côté, canalisée dans un gros tuyau. Pas très champêtre le tableau mais des installations efficaces pour la vie de 16 communes de la région.

Retour sur nos pas à la recherche de la longue route forestière qui relie Moncaup à Juzet d’Izaut. A l’intersection, direction N, N/O à droite en passant par les Cots pour monter encore 1H jusqu’au plan du Calem.

Le Calem, à cheval sur Arguenos et Moncaup, une curiosité locale connue des géologues du monde entier (mais oui, lu dans un rapport très sérieux transmis par JJ, notre spécialiste en chef) !

Il a tout d’un volcan ce mont pelé à la végétation rase, on a même vu des fumerolles s’échapper de son flanc mais seulement les jours d’écobuage sauvage ou contrôlé !

Une drôle de verrue ce dôme chauve couvert de bruyère et de quelques pins qui dénote dans ce paysage bien boisé du massif Gar-Cagire.

Un site remarquable classé « espace naturel sensible », reconnu « zone naturelle Ecologique, Faunistique et Floristique » ; un site naturel fragile à protéger et à valoriser en l’ouvrant au tourisme avec protection de la biodiversité et préservation des forêts.

En géologie pour les Nuls, une histoire de tectonique des plaques, 2 continents à la dérive, l’Ibérie et l’Europe s’éloignent, se rapprochent, se frottent, entrent en collision et donnent naissance à un beau bébé, les Pyrénées.

Il était une fois, dans des temps très anciens (-107 à -85 millions d’années) une roche bien planquée au chaud dans les profondeurs du manteau terrestre (60 à 70 km) se retrouve expulsé contre son gré de son habitat pour venir se geler à la surface du globe !

Une découverte géologique exceptionnelle, ce « caillou » très rare et mystérieux nommé Lherzolite !

12H, arrivée au sommet du Calem, belle fenêtre sur le « clot de Thou », cette cuvette verdoyante bordée des massifs de Cagire, Gar, bois de Campels, le Mount et des villages d’Arguenos, Moncaup, Cazaunous, Juzet d’Izaut.

En l’absence de notre prof géologue pour une étude approfondie du terrain, notre intérêt immédiat se concentre sur les 2 tables en béton et le contenu de nos sacs à dos !

Un barbecue bâti ; pas de saucisse à griller mais du vin chaud, du porto, du rouge et 3 desserts maison avec le Cagire en toile de fond, pas de vent, douceur des températures, nous apprécions notre patrimoine local.

Retour par un bout de route forestière avant de prendre rapidement à droite les pentes du Calem en suivant un parcours bien balisé en jaune ; traversée d’une zone de pins sylvestre décorés de « barbes à papa » blanchâtres sur les cimes, une prédatrice redoutable, la chenille processionnaire.

Un mal pour un bien ?, le pin sylvestre colonise les lieux et menace l’équilibre écologique.

Arrivée sur le village de Moncaup blotti au pied du Gar, petit détour par les sarcophages avant de remonter vers la route du col des ares, de la traverser et de prendre le sentier derrière la cabane de chasseurs.

Le chemin recoupe plus haut la route du col, petite marche jusqu’au col de Bech avant de suivre le GR vers Saint Anne. Virage à droite avant le village pour gagner Pomarède et la dernière maison en bout de route.

Pas de café dans le coin, par chance c’est « open bar » à la ferme de Mourlon, boissons offertes, visite du domaine incluse !

Une délégation d’expert.e.s en profite pour constater l’avancement des travaux!

Encore deux bons kilomètres en passant par les plas d’Arbon pour rejoindre Cazaunous et le bas du village où une voiture garée permet d’éviter les 2 km de bitume à pied jusqu’à Arguenos.

Pas trop de dénivelé, un long parcours dans nos forêts à la découverte du piémont Commingeois, bien agréable aussi en cette saison.

Monique