CAP DE LA MONTAGNETTE

Mardi 31/10/2023 : Cap de la Montagnette (1708m) en circuit
par Saccourvielle au départ de Cazaril-Laspènes (983m).

Dénivelé : 830M ; 12Km ; 5H20 de marche.

Veille de Toussaint, météo radieuse, il faut profiter de cette journée ensoleillée, la seule de la semaine.

15 dont 1 en décalage horaire se dirigent vers Luchon, la route du Peyresourde et juste avant l’entrée en vallée d’Oueil, à droite le petit village aux maisons en pierre de Cazaril, joli belvédère au-dessus de Luchon.

9H10 ; départ des 2 parkings en bord de route au niveau de l’église ; passage devant un vieil abreuvoir en pierre et de suite à gauche la direction Moustajon, Tour d’Oueil-Larboust.

Le ton est donné d’emblée, une ruelle pavée en forte pente mène devant un portail de maison à refermer.

Raide sur une grande partie du trajet, le sentier s’élève en balcon vers l’Est au-dessus de la vallée de Luchon et conduit de caps en caps vers un long circuit de crête en passant par l’Anténac, port de Balès et plus.

Ciel bleu azur, pas de vent, on enlève même une pelure au niveau d’une grange et ses abreuvoirs.

Un bruissement, une ombre soudaine, un rapace d’envergure au-dessus de nous ?

Non, deux têtes sous une aile en tissu, un « promène couillon » identifié par l’homme volant du groupe surgit en rase motte en pleine…pause technique !

Peu après la grange, une intersection à 1177m, en face la direction pour rejoindre Moustajon, à gauche l’accès au Sarrat de Culèges au N/O.

C’est notre chemin dans les fougères, bien raide, direct, sans un virage sur 300m avant d’atteindre à chacun son rythme le replat du Sarrat à 1475m.

Quel beau panorama sur la chaîne enneigée de frais ; trois vallées pour le prix d’une même et bonne suée.

Vallée de Luchon à l’Est, celles du larboust et d’Oueil à l’Ouest séparées par la rousse montagne d’Espiau étirent ses petits villages perchés sous le soleil matinal.

Pause- café appréciée sous les arbres encore debout de ce splendide belvédère, la tempête de 99 a sérieusement décimé le secteur.

Une petite descente pour mieux remonter plein nord dans la forêt domaniale du Cap de la Pène bien éclaircie, jonchée de troncs morts et déchiquetés.

Des passages électrifiés pour la traversée des bipèdes, le sentier conduit droit (laisser à droite le chemin pour le cap de Pène) vers un dôme herbeux à contourner par l’ouest, un peu de dévers avant de retrouver la forêt et d’atteindre un col à 1686m au pied du Cap de Salières face à nous.

Presque midi, notre objectif tout proche se cache dans les arbres après une dernière grimpette à droite vers le sud.

Le 15^ème larron retrouvé au sommet a réservé l’emplacement avec vue sur la Maladeta et crête du Poujastou au Burat en premier plan.

Le ciel devient laiteux, pas de quoi gâcher le pique-nique dans ce coin peu fréquenté à l’écart du GR.

Retour vers 13H30 en coupant à travers une clairière à la recherche du GR jaune et rouge, chemin inverse du matin jusqu’au pied du Sarrat de Culèges ; un poteau indicateur signale à droite la direction de Saccourvielle.

Virage à droite pour un retour en boucle, une descente plus longue mais plus en douceur que l’itinéraire aller.

Plusieurs lacets dans le bois mènent à une large piste qu’il faut suivre longuement vers le N/O.

Non, on ne se laisse pas tenter par les chemins de traverse, des raccourcis peut -être trompeurs !

Après deux virages en épingle, un panneau indique Saccourvielle, passage devant trois abreuvoirs de pierre.

Le chemin ombragé et caillouteux arrive à une intersection aux portes du village, direction à gauche la Tour en ruines de Castel Blancat, tour à signaux du XIIème et vestige du donjon d’un château des Comtes du Comminges.

D’après la légende, Saint Aventin du village de Ste Marie, jeune pâtre chrétien à la fin du VIIIème siècle portait la parole de l’évangile à travers le Comminges alors sous domination des Maures aux tentatives de prosélytisme de l’islam.         
Traqué et acculé aux environs de la tour par les envahisseurs, il s’échappa par un saut miraculeux pour retomber 200m plus bas sur une pierre de granit qui porte la trace de son pied.
Rattrapé par ses ennemis et décapité, le jeune pâtre prit sa tête dans ses mains et s’enterra lui-même sous la dalle à l’empreinte de son pied.
Une chapelle au bord de la route avant le village de Saint Aventin a été érigée en sa mémoire.

Un agréable chemin de ronde tapissé de feuilles mortes surplombe Trébons de Luchon avant de rejoindre Cazaril sous l’église.
16H sonnante au clocher du village, rendez-vous au café des sports près de la gare pour le pot de clôture et un deuxième gâteau maison réservé pour le goûter.
Sortie du café, deux inconnus dans la rue louchent sur la boîte à gâteaux….sans succès !

Une belle sortie sportive aux portes de Luchon, une bonne suée, une soirée de repos méritée ; sorcières, fantômes, même les plus horribles araignées d’Halloween ne vont pas troubler notre sommeil !

Monique.