CABANE DE SAUNERES

Mardi 18 janvier 2022

La cabane de Saunères, 1675m

Dénivelé+450m

            Encore une très belle journée d'hiver ce mardi ! Départ à 9h45 à l’entrée d’Artigue, un village perché à 1220m peu avant Luchon, dont le nom vient du mot gascon artiga qui désigne une terre défrichée pour la rendre cultivable. La vallée étant étroite, les paysans montèrent  autrefois sur les flancs ensoleillés de la montagne pour y cultiver céréales et pommes de terre… Grand ciel bleu où se découpent les sommets du Luchonnais déjà inondés de soleil  au dessus de  la vallée, à l'ombre et blanchie de givre  à cette période de l'année. Un beau  panorama donc dès le parking,  encore à l'ombre lui aussi !

            Une fois le village traversé, la large sente du GR10 bordée d’arbres, un chemin plutôt, monte franchement.  Il fait frisquet pendant une demi-heure car le soleil n'est pas encore là, mais l'effort a heureusement des effets calorifiques !  La large sente s’apaise ensuite à travers prés, avant de s’offrir une grimpette bien sentie dans une sapinière ! Cap à droite un peu plus haut (faute de quoi vous fileriez vers la cabane de Cunau) et sortie dans les prés ensoleillés, au dessus du village. Herbe rase et plaques de neige durcies par le gel, qu'on ne peut pas toujours éviter... Attention aux glissades ! Deux ou trois grands lacets assez doux et voilà la jolie petite cabane de Saunères, 1675m, peu avant midi pour un pique-nique en plein soleil. Vue superbe sur la vallée maintenant ensoleillée,  la station de Superbagnères, les sommets du Luchonnais et le massif de la Maladetta.

            Et la température s'est carrément élevée, une vingtaine de degrés ! Elle restera plus basse en plaine... Bizarre ! En fait, il se produit aujourd'hui ce que l'on appelle une  inversion thermique.  En hiver, lorsqu'un anticyclone est bien installé (ce qui est le cas), le soleil n'est pas suffisamment puissant pour dissiper l'humidité présente dans les basses couches de l'atmosphère. Nuages bas et brouillards tenaces stagnent donc dans les plaines et vallées si le vent n'est pas suffisamment fort pour dissiper la couche de grisaille. A l'inverse, en altitude, au-dessus du couvercle nuageux, le soleil est radieux et les températures en journée sont fréquemment plus élevées qu'en plaine, ce qui surprend toujours...        

            Retour à 13h 30, illuminé de soleil de bout en bout cette fois, et parking vers 15h30.

Imohtep, le scribe des mardis de L’ACCUEIL.