TUC DE PAN
Mardi 04/04/2023 : Tuc de Pan (1735m) en boucle au départ du Mourtis (1433m).
Dénivelé : 542m ; 9,52km ; 4H37 de marche.
« En Avril, ne te découvre pas d’un fil » ; adage confirmé avec le retour de la neige sur les sommets après un mardi dernier bien estival.
Un an déjà et à un jour près, la même boucle est programmée dans notre station locale fermée avec le souvenir ébloui d’une superbe balade en forêt.
Rendez-vous à 11 sur le parking terminus de la station ; raquettes aux pieds nous descendons la piste vers le sud en direction de la cabane du téléski.
Ciel azuréen, neige dure et croûteuse, l’itinéraire VTT se poursuit S/O sur 4 km dans la forêt de la Seube avec fenêtre permanente sur les falaises déchiquetées du Gar et les massifs immaculés de l’Escalette à Cagire.
Long échauffement sur le PR plat et même en descente, la tentation de s’élever en prenant une trace sur la gauche conduit à une impasse, retour à la croisée des chemins sur le sentier balisé en jaune.
Peu de neige à cette altitude, la carte postale n’est pas aussi magique que l’an passé.
Arrivée dans une clairière après une bonne heure et demie de marche, changement de direction et de braquet pour absorber tout le dénivelé en se dirigeant vers l’Est.
Magnifique panorama à la sortie du bois, plein feux sur la Maladetta jusqu’à l’Arbizon et Pic du Midi ; ici les sapins sont habillés de blanc, la pente bien raide et la couche profonde jusqu’au piquet sommital du Tuc de Pan justifie nos raquettes.
Au sommet, un ruban flotte au vent bien trop frisquet pour installer la salle à manger, coup d’œil sur la chaîne ariégeoise bien découpée sous le ciel d’un bleu pur, en contre-bas la cabane des Argut dans son écrin blanc, le lac sous la crête entre le tuc de Pan et d’Arrajou.
Descente vers un col au pied du Tuc d’Arrajou pour le pique-nique à mi-pente en direction de l’itinéraire retour, face à la forêt et nos célébrités commingeoises, Gar, Escalette, Cagire.
Bouts de saucisse grillée à l’apéro, délicieux gâteau à l’orange, la troupe se refait une santé avant d’attaquer la belle descente vers le bois.
Une trace étroite balisée jaune, jaune et rouge à travers les sapins puis hêtres et quelques chaos d’arbres arrachés par la tempête nous conduit vers la piste de ski au-dessus du parking.
Pas un chat tout le long de cette balade sauvage, seulement des traces dans tous les sens de renards ou cervidés.
Le seul animal bien visible, robe un peu pelée et gueule cassée mais rafistolée nous attend à l’arrivée. Un petit câlin à l’ours du jardin d’enfant et pourquoi pas une photo sur son dos bien large et accueillant !
Poussée avec force par des assistants pour monter à cru, une « amazone » improvisée échoue rapidement en travers de la monture, à plat ventre et tête dans le vide !
Redressement impossible, une jambe retenue à gauche, l’autre écartelée à droite, les adducteurs en détresse vont lâcher !
Une seule issue, s’agripper au premier secouriste sur place quitte à le déséquilibrer pour une « mise au tapis » parfaitement synchro, chute amortie par l’épaisseur du tatami blanc !
Aucun blessé mais de bons éclats de rire pour terminer cette journée sportive ; un cavalier plus doué pour les jeux du cirque prend la relève avec panache sur la croupe du vieux Balou.
Pas de café ouvert sur la station ni au col du Menté, rendez-vous pour de prochaines aventures.
Monique