GRANGES ET CRETE DE GRASCOUEOU

GRANGES ET CRETE DE GRASCOUEOUMardi 6 décembre 2022

Granges et crête de Grascoueou en vallée d’Aure, 1644m.

Dénivelé : +450m.

              10h à Soulan, un hameau de Saint-Lary perché à 1200m. Ciel gris-blanc d'hiver et bonne visibilité sur les sommets enneigés. Au menu, une randonnée panoramique de bout en bout.

Peu avant le village, une piste s'élève en douceur au-dessus de Vielle-Aure, flanc sud, jusqu’à un bel ensemble de granges ; de là on peut monter à travers prés jusqu’à la crête, un long belvédère qui s’étire sur 7 km depuis le col de Portet d’Espiaube avant de plonger brutalement dans la forêt jusqu'au village de Guchen.

Une heure et demie de marche tranquille sur la piste pour commencer. Au bout du dernier virage, apparaissent au loin les granges de Grascouéou, encore minuscules. Un hameau d’une bonne dizaine de bâtisses de belle dimension échelonnées sur la pente, certaines bien rénovées, d'autres en ruines.

Il est 11h30, voici la première grange au bout de la piste ; on monte un peu plus haut, à moitié pré où se dresse une grande et belle grange idéale pour le pique-nique, devant un panorama superbe. Il est encore tôt, on continue jusqu’à la crête, une centaine de mètres et vingt minutes plus haut : une surprise de taille vous y attend car l’Arbizon, 2830m, invisible jusque là, jaillit brusquement ! Un véritable éblouissement, tant il est proche... Et le bonheur aussi de fouler la neige vierge qui accroche bien sur les pelouses... 

Redescente pour le pique-nique partagé sur le coup de 12h30 devant un panorama superbe : Saint-Lary au fond de la vallée, le plateau du col d’Azet en face, la station de ski du Pla d’Adet à droite, et en toile de fond, les hauts sommets frontaliers d’Aure et du Louron…

Descente dès 13h20 car il fait un peu frisquet sur la digestion et parking vers 14h15.

              Et un peu d’histoire locale pour terminer !

         Celle de ces granges tout d’abord. Situées sur la commune de Vielle Aure, elles ont été bâties au XIX° en bordure des pacages communaux. Les troupeaux pâturaient à Grascouéou au printemps et en automne, l’été dans les hauts-pâturages du Néouvielle à plus de 2200 m d’altitude et redescendaient l’hiver au village. Ces vastes granges dites foraines (de l’adverbe latin foris /dehors, car implantées en dehors du bourg sur des estives intermédiaires, étaient autrefois indispensables au fonctionnement de l’élevage en montagne : on pouvait y abriter le bétail et entreposer foin et regain coupés en été lorsque les bêtes estivaient plus haut. Une vie rude…

           Et plus rude encore, à la même époque, dans les mines de manganèse juste au dessus de Vielle Aure où l’on a extrait du manganèse de 1845 à 1921. Aujourd’hui 320 mètres de galeries réhabilitées sont ouvertes à la visite dans le Musée des Mines de Vielle-Aure. Dur labeur, et 12h par jour, celui des Gueules Noires, hommes, femmes et enfants, qui extrayaient 4000 t de minerai par an, utilisé essentiellement dans la fabrication des aciers, en verrerie et en peinture pour la coloration des faïences. Un jour sans doute, nous finirons une randonnée en vallée d’Aure dans ce musée, unique dans les Pyrénées françaises…

Date de dernière mise à jour : 12/01/2023