COL DE L'HERBE SOULETTE
Mardi 19/12/2023 : Col de l’Herbe Soulette (1600m) en circuit
au départ du parking Goulaou (1040m) après Saint Lary (09).
Dénivelé : 625M ; 10KM ; 5H15 de marche.
Direction l’Ariège par le col de Portet d’Aspet, le village de Saint Lary, à droite après le pont, la D57 traverse le hameau de Rouech, passe devant une ancienne carrière et finit au parking aménagé du Goulaou (ancienne mine).
Le village de ST Lary bien calme aujourd’hui a été au 19ème siècle à l’origine d’une guerre particulière dite « des Demoiselles », peu de morts mais un climat de terreur qui fait plier le pouvoir.
Une rébellion de paysans contre le code forestier de 1827 les privant du ramassage du bois, des coupes, des pâturages avec remise en cause de leurs droits d’usage, marronnage, chasse, cueillette.
La misère de montagnards ariégeois contre les riches exploitants forestiers et maîtres de forge.
Déguisés en femmes, ils mènent des actions de sabotage et de résistance contre les agents forestiers, gendarmes et le charbonnage développé pour l’industrie.
9H15 ; départ à 12 vers l’Est sur la route forestière en laissant à droite le chemin des ardoisières pour le retour en boucle.
Après deux beaux virages en épingles, une bifurcation, à droite un chemin de niveau balisé en jaune indique le sentier découverte ; à gauche, le chemin monte vers le col de Nédé.
Choix du sentier découverte de la belle vallée pastoralede la Haute Bellongue ; une association CEA (comité écologique ariégeois) accompagne l’été des groupes de randonneurs et sensibilise à la protection de la nature, sauvegarde des espèces, espaces, flore, faune.
Le sentier traverse une hêtraie, franchit des cours d’eau pour grimper en lacets vers la cabane du Taus.
Sur notre gauche, sous le col de Nédé ensoleillé, les belles granges dans les prés de Paris témoignent d’une intense activité pastorale.
Montée à l’ombre en évitant les petites plaques de verglas, un couple devant nous rebrousse chemin en quête d’un coin plus lumineux.
Patience, nousl’aurons notre place au soleil en s’approchant de la cabane de Taus.
Des houx à perte de vue,du rouge vif au premier plan encadre la montagne emblématique du coin.
La blanche Calabasse étire sa longue arête dorsale aux premiers rayons du soleil.
Face à la cabane et plein sud, le sentier file à travers une haie de boules rouges vers un dôme enneigé.
A la croisée de chemins, un panneau bois offre 2 options, circuit long ou court.
C’est parti pour le long…… nous voilà avertis !
A travers la pente, à la recherche des piquets jaunes, nous traçons sur la neige vierge plutôt fermeselon l’épaisseur assez inégale.
Arrivée à la cabane du Louch et son petit lac ; le sentier continue S/O en crête, dévers, puis légère descente dans ce désert blanc vers la cabane de l’Aron bien nichée au pied de cascades.
Et si c’était le refuge du Père Noël ? d’ailleurs sa hotte/sac à dos est suspendue en façade (si,si, voir photo !).
Poussons la porte, pas de barbe blanche à l’intérieur, il est sûrement parti soigner ses rennes, là- haut, dans les estives au pied de la Calabasse !
Le circuit passe derrière la cabane, traverse sous les cascades, remonte, encore un ruisseau, un petit mur de neige et le col de l’herbe soulette s’approche mais lentement.
Un vent de rébellion souffle à l’arrière ;les prémices d’une nouvelle « guerre » sur cette terre de révoltés ?
Un estomac en détresse crie famine, rêve de sandwich au jambon et la barre de céréales ne suffit plus.
Une commission mixte paritaire à 12 réunie en urgence vote un compromis ; poursuite du chemin et arrêt sur la première place au soleil.
Sous la cabane de Loubère, un espace herbeux abrité avec belle fenêtre sur le col de Nédé et la chaîne de l’Arraing au Sérau sera notre salle à manger.
13H, beau panorama pour fêter avec un jour d’avance l’anniversaire de notre Montréjeaulaise.
Robe dorée, goût de miel, du sémillon après pourriture « noble », un nectar dansdu plastique, vrai sacrilège mais « bon quand même » ce Sauternes !
Après d’autres dégustations et le temps d’une sieste, il est temps de continuer en évitant la montée au col de l’Herbe Soulette.
Les balises jaunes descendent sous le col vers un bosquet, un panneau dans les arbres indique la jonction avec le circuit court, à droite le retour à la cabane de Taus, à gauche le sentier découverte vers la cabane de Barguérasses et la descente « raidasse » des ardoisières.
15H30 aux voitures, une balade variée un peu à l’ombre en cette saison, de la forêt de hêtres aux bosquets de houx, des pâturages, des points de vue sur la vallée, des ruisseaux, des cabanes pastorales, des ardoisières, des mines et carrières ; une histoire de l’Ariège.
Cafés fermés à Saint Lary et Portet d’Aspet, retour dans le brouillard sur la place d’Aspet au bar Le Français.
Le Panettoneréservé depuis mardi dernier accompagne le dernier pot de l’année du groupe, les mardis 26 décembre et 02 janvier seront chômés.
Excellentes fêtes à tous et au plaisir de se retrouver en bonne forme.
Monique