AU PIC DE L'ESCALETTE

Mardi 16 septembre 2025

Mer de nuages sous le Pic de L’ESCALETTE, 1856m.

Dénivelé +520m  /  7km  A/R.

                              Brouillard à 9h40 au col de Menté, 1349m... Allons-y, si la situation ne s'améliore pas, on s'arrêtera à la cabane au bout de la piste, voilà tout !

Une petite heure tranquille d’abord, sur cette piste forestière qui monte doucement jusqu’aux pelouses de  la cabane de L’Escalette, 1598m. On aurait pu  certes suivre le balisage jaune et couper plus sec à travers bois, mais rien ne presse et dans le brouillard, mieux vaut avoir des repères, au moins sous les pieds...

10h30 encore à la cabane, 1598m ; il s'en va et revient sans se dissipe pas totalement ! Rien à voir... Dommage car en octobre 2024 une table d'orientation y a été installée, qui offre  un très vaste panorama sur les sommets de l'Ariège,  du Luchonnais et des Hautes-Pyrénées : Cournudère, Paloumère, Puech, Valier, Bouirex, Calabasse, Crabère, Mourtis, Maladetta,  Maupas, Quayrat, Crabioules, Néouvielle, Pic du Midi, Arbizon, Nez de Napoléon… C’est toujours un grand plaisir de reconnaître les sommets, modestes certes, où nous avons un jour hissé nos godillots...

 Les uns choisissent de s'arrêter là, la cabane est grande, bien aménagée et les murs entièrement  "décorés de peintures murales"... Une forme d'art qui relève sans doute du street art et du graffiti... "Le gribouillis est facile,  l'art est difficile", peut-on lire... De quoi méditer en attendant le retour des copains, partis d'un pas plus rapide depuis le parking.

  Heureuse  surprise ! Brouillard au sud de la cabane, au nord un ciel d'un bleu pur où se découpe le Pic de L'Escalette ! Les autres continuent donc jusqu’au sommet  sur  une  sente  raide et glissante par endroits, qui grimpe à flanc ouest... Il suffit d’observer sur la carte les courbes de niveau, 250m de dénivelé sur 800m de distance, pour savoir à quoi s’attendre… La piste  avait déroulé les mêmes 250m de dénivelé, mais sut 2,5km de distance...

  Un petit col sans nom mais non sans efforts, à 1820m, disons-le "col de l'Escalette".  Au nord surgit le Cagire, vers lequel continue le balisage (attention, sente aérienne et instable plus loin et donc dangereuse, deux accidents martels en janvier cette année). Cap au sud  pour nous, à droite toute, le sommet est proche. Un dernier effort, un éperon rocheux où se faufile une sente raide,  suivi d’un petit goulet encadré de rochers. Soit une quinzaine de minutes jusqu’au pic de L’Escalette, 1856m, hérissé de pierres acérées par l’érosion…

             Il est 11h50 et le spectacle est exceptionnel car nous flottons dans de bleu du ciel sur une mer  de nuages, d'où seuls émergent comme des îles les hauts sommets, notamment la Maladeta  !  Un paysage rare et fabuleux qui est offert en altitude  par la présence d'un anticyclone, surtout en moyennes saisons : le soleil est moins puissant et les couches les plus basses de l'atmosphère  ne sont pas assez réchauffées pour permettre une dissipation rapide de l'humidité, qui va se matérialiser par une couche tenace de nuages bas plaqués au sol, alors qu'en altitude le ciel est d'une pureté totale et la température plus élevée qu'en plaine. L'important étant de se trouver "au dessus" et  non pas "dans" cette mer de nuages...

            Redescente par la piste, retrouvailles à la cabane pour se restaurer à 12h45. Et voilà le ciel qui nous fait la grâce de s'éclaircir enfin ! ...

            On lève le camp à 14h15 pour revenir au parking par la piste, que le brouillard envahit à nouveau... Et pot illico à l'auberge du Soulan, à même le parking.  

Imohtep,  le scribe des mardis de L’Accueil.