TUC DE PORT DE VIELHA ET LAC DE REDON

Mardi 26 septembre 2023 : Tuc du Port de Vielha, en boucle en montant par le Port deth horo et le Port de Vielha et en  redescendant par le Lac Redon (Estany Redo)

16 randonneurs se répartissent en quatre voitures au Parking Pegot à 7h30. Direction du jour Vielha l’espagnole et son tunnel pyrénéen. Ils sont rejoints par trois autres camarades récupérés en cours de route, formant un groupe de 19 randonneurs attirés par la perspective d’une journée ensoleillée et par les paysages du versant espagnol.

-Paramètres

Le Tuc du Port de Vielha qui culmine à 2605m est accessible par moults sentiers depuis Vielha ou bien depuis l’Espitau de Vielha en sortie sud ainsi qu’en entrée nord du tunnel éponyme.

La sortie méridionale est le point de départ adopté pour cette journée, destination bien connue mais finalement assez peu fréquentée par Saint-Gaudens Accueil. Une route classique par Saint-Béat, Vielha, le tunnel avec une curieuse façon d’accéder au parking du départ (Espitau de Vielha (refuge)) en revenant deux fois en arrière…

Parking à 1625m, point de départ.

Dénivelé : 1012m positifs cumulés, distance 12.4 km pour 6h50 de marche effective.

-Devise possible du jour

Des cailloux, encore des cailloux, toujours des… !

-Déroulement

-Le Départ, 9h30 

Deux destinations sont au programme, en séquence possible et point commun de déjeuner.

Les paramètres et les trajets annoncés créent une scission en deux sous-groupes avec 2/3 (12) qui optent pour l’option Tuc en passant à Redon en redescendant (et non pas en y allant) et le tiers (un peu plus) restant pour le lac Redon avec moins de dénivelé mais une rude et pierreuse ascension (7 personnes, cf CR ad-hoc de Captain Momo). Le texte qui suit narre le trajet au Tuc du Port de Vielha.

-9h30 : du parking, on prend la large piste qui part au nord-ouest à gauche des bâtiments (avec marquage GR rouge-blanc).

Après 15-20min, un sentier bien tracé (le GR 11) quitte la piste en direction du nord sur la droite et s’élève progressivement entre pierriers et forêt de pins. Ce chemin est aussi appelé le sentier historique car il permettait de se rendre d’Aragon à Vielha et en France en passant par les cols ou ports deth Horo et de Vielha. Sa situation stratégique en fit une voie très utilisée au cours des péripéties du conflit civil espagnol. Après une petite heure, on rejoint un ruisseau qu’il faut traverser et que l’on suit quelque temps. Le chemin traverse tranquillement des vallons herbeux en quelques lacets vers l’ouest. On aperçoit ensuite, sur la droite du sentier, trois porches, entrées de tunnels, qui sont en fait des abris voutés (bâtis au moment des combats de la guerre civile espagnole) et on passe un peu plus loin à côté d’un autre petit abri de pierre, sorte de casemate.

-11h45 : on arrive en dessous du Port Vielh deth Horo (2270m environ) après 2 bonnes heures de montée. Le chemin relativement confortable, bien garni de cairns, évite le col et file vers l’est en continuant de monter en balcon jusqu’au Port ou col de Vielha à 2442m. Un rapide arrêt et puis vient le dernier effort depuis le col, en laissant à gauche le sentier qui redescend à Vielha, vers le nord. Ce

Raidillon régulier terminal permet d’atteindre le sommet en 30 min environ. On y trouve une croix et une épitaphe, des socles en béton, un petit abri en pierre et une magnifique vue plein ouest sur la Maladeta qui se détache au loin, le véritable balcon de notre été 2023…

-12h30 : rassemblement et contemplation du panorama magnifique, à 360° on aperçoit sous un ciel céruléen les monts maudits donc, la Dent d’Albe, le Pic de Sauvegarde, le Pic de la Mine, et à l’Est le Pic de Montardo, les Besiberi, le Mont Conanglès tout près…

-Le déjeuner, 13h00

Parvenus à l’objectif du jour, le Tuc, les 12 randonneurs (les tuciens du jour…) décident, en négligeant à raison l’avis de quelques affamé (e)s, de redescendre du sommet (au moins 300m de dénivelé accomplis et bien gagnés sur les 1000m avant le repas), en plongeant vers le lac sur une pente suivant un sentier moins visible que jusqu’alors sur la voie historique. Cette pente où on retrouve finalement un peu plus bas la trace d’une sente, continue et quasi-rectiligne plein Est pendant un petit moment jusqu’aux ruines et murets d’un bunker de l’armée franquiste qui craignait en 1938 un retour des factions républicaines depuis la France. Ce sentier repique ensuite plein nord sous un petit ressaut en laissant donc le lac Redon à gauche.

Le déjeuner commun avec les redoniens paraissait possible sinon probable mais, en raison de la faim qui tenaille toujours quelques-uns, ce RDV ne se fit pas, l’aire de la cène des douze tuciens étant choisie sur de belles et confortables dalles de granite à seulement quinze minutes à peine du lac ou les 7 vaillants étaient déjà arrivés, les téléphones ne portaient pas de notre  lieu de déjeuner mais un cliché au téléobjectif de Williams confirmait sans équivoque l’arrivée des « potos » au déversoir de Redon …c’est bien dommage pour le groupe-NDLR…

-14h : la redescente

Le groupe « lilitucien » entame sa descente vers 14h et retrouve Monique qui les attend au déversoir dominé par un petit refuge-observatoire météo blanchâtre, on assiste à une petite baignade de trois de nos naïades, alors que les 6 redoniens ont laissé leur bergère en arrière et déjà entamé leur redescente. Le chemin très caillouteux se révèle chaotique et nous entraine dans une descente laborieuse de concentration avec néanmoins de petites glissades sans bobos fort heureusement. Les pentes des cirques glaciaires se ressentent de l’érosion estivale des orages dans ce paysage très minéral que quelques pins crochets hardis et opiniâtres viennent petit à petit agrémenter d’une couleur vert émeraude ! Le GR 11 est rejoint dans la partie basse, boisée et/ou et herbeuse du Val de Conangles. Une conclusion s’impose d’évidence : le trajet choisi est bien plus agréable pour monter (sentier régulier et bien tracé) et pas du tout pour redescendre. En revanche on imagine sans peine inversement une montée raide et ardue depuis le lac vers le Tuc ! Ainsi l’itinéraire adopté pour ce 26 septembre de l’an de grâce 2023 est donc optimal et comme en politique, en randonnée on ne choisit pas les meilleurs itinéraires mais les moins mauvais !

-Le final : le groupe se retrouve finalement aux alentours de 17h en ordre assez dispersé mais avec ses 19 membres présents, et ce un peu plus haut que le point de départ, à l’abreuvoir du refuge au sens propre et au sens figuré pour célébrer champagnistiquement avec un délicieux gâteau au chocolat le récent mariage du fils de Geneviève avec une payse du sud-est, en terres de Lubéron.

Une pensée évidemment pour notre berger qui annonce son retour possible, « que fait-on la semaine prochaine ? ».  Le bienheureux Pic du Midi est de nouveau évoqué dans la troupe des 19 parmi lesquels certains (ayant un mot de leurs parents) manqueront à l’appel du 3 octobre 2023 !

Retour automobile saint-gaudinois vers 19h00. Les escapades en pays ibère sont lointaines et parfois longues!

Jean-Jacques, par délégation explicite de Monique pour le trajet tucien, pour le Groupe 1 de Saint-Gaudens Accueil.

Crédits photographiques de Alain, Brigitte, Franck, Geneviève, Jean-Claude, Jean-Jacques, Marie-Christine et Williams.