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SENTIER DE LA LA BELLONGUE
Mardi 20 février 2024
Sentier de découverte de la Bellongue
Boucle par le col de l'Herbe Soulette, 1587m, dénivelé +625m
ou
Granges des Prés de Paris en A/R, 1350m, dénivelé +350m
En route pour le village ariégeois de Saint-Lary par le col du Portet d'Aspet. Une commune riche de dix hameaux tous plus perdus les uns que les autres, au pied des pics de Paumaudé et de la Calabasse. Plein sud ensuite, passage au hameau de Rouech et terminus au parking de l'ancienne mine de Goulau dans la vallée de la Bellongue, l'une des quatre vallées du Castillonnais avec celles du Biros, de Bethmale et de Balaguères.
Départ donc pour tous de Goulau, 1 040 m, à 9h15 en suivant à gauche les flèches jaunes du « Sentier de découverte », le long du ruisseau de Caudère. Forêt d'abord, prairies d'estive ensuite, où la multitude de granges atteste d'une intense activité pastorale autrefois.
Les uns s'en vont au sud pour deux heures de montée vers les granges des Prés de Paris, 1350m, où il fera bon pique-niquer et lézarder au soleil , cabane du Taus, col de l'Herbe Soulette et arête de la Calabasse en toile de fond.
Les autres virent à l'ouest en grimpant quelques lacets bien sentis, passent près de la cabane du Taus, poursuivent à flanc en lisière de bois où fleurissent les houx, traversent à gué plusieurs ruisseaux bien alimentés par la fonte des neiges précoce, et gagnent après quelques lacets encore bien sentis le col de l'Herbe Soulette et sa cabane, 1585m. Pique-nique à 12h15 face à la croupe du Pic de la Calabasse. Retour avec plongée dans la forêt, cabane de Barguérasses, lacets raides et boueux, rive du ruisseau de Besset, passage près de l'entrée d'une ancienne mine et parking où l'on retrouve les copains vers 15h.
Et en route pour le pot au café restaurant "chez Jo", au village de Portet d’Aspet. Un lieu très apprécié des gens du cru, randonneurs et motards, pour son ambiance chaleureuse et sa bonne cuisine familiale. Le musicien Jo Hulin, 1928 -2020 (une vidéo You Tube "Hommage à Jo Hulin " est disponible sur Google), qui anima longtemps les bals et mariages du Couserans avec son orchestre, avait ouvert ce café en 1968 et son accordéon posé sur le piano nous rappelle les chansons entonnées en chœur et les pas de danse esquissés quand Jo aimait jouer encore pour les clients peu d'années avant sa mort...
Et un peu d'Histoire pour finir ! Cette vallée paisible participa activement en 1829 à la « Guerre des Demoiselles » : des bandes de paysans armés de faux, bâtons, haches et quelques pétoires, le visage noirci, une peau de mouton ou un tissu sur la tête pour ne pas être reconnus, de bien rustiques demoiselles donc, tendent la nuit des embuscades aux gardes, gendarmes et charbonniers qui les empêchent de jouir librement des forêts : le nouveau code forestier de 1827 limite en effet ramassage du bois, coupes, droit de pâture, chasse, pêche et cueillette[]. La révolte embrase vite le Castillonnais, gagne tout le sud de l’Ariège et s’étend jusqu’à Aspet et Saint Béat : les Demoiselles sèment la panique dans les campagnes ! Si bien qu’en 1831, une ordonnance supprime pour l’Ariège toutes les dispositions qui avaient enflammé la région, une amnistie générale est signée, les condamnés libérés, les poursuites judiciaires stoppées. Mais durant une trentaine d’années encore, quelques irréductibles Demoiselles vont lancer des attaques ici et là, les Ariégeois ayant le sang chaud et le cœur rétif à toute autorité… Cette révolte paysanne ne fit en fait que deux morts, une Demoiselle et un garde forestier !
Imohtep, le scribe des mardis de L'ACCUEIL
Date de dernière mise à jour : 25/02/2024