POUY LOUBY EN ALLER-RETOUR

Mardi 10/01/2023 : Pouy Louby (2091m) en aller-retour
par la cabane des Conques au départ de Jurvielle (1240m).

Dénivelé : 894m ; 12km ; 6H de marche.

Premier saupoudrage blanc de l’année sur les sommets de moyenne altitude.
Tout frais, l’or blanc est tombé la veille, pas de quoi réjouir les stations mais les 17 randonneurs de l’Accueil ravis de cette première hivernale sans raquettes.
Direction Luchon, le col de Peyresourde sous un plafond couleur encre ; le ciel azur nous attend sur la ligne de départ à Jurvielle, charmant petit village en soulane de la vallée de Larboust.
Parking à l’entrée marqué privé (Mairie de Toulouse) mais la colonie est déserte, l’adjoint au maire croisé en chemin et joint la veille au téléphone pour un état des lieux nous donne son aval.

9H40 ; traversée du village bien restauré, toits neufs, fils enterrés, rue principale en travaux, l’élu municipal nous parle de sa commune et nous met en garde contre l’ours.
Même pas peur, à 17 et nos bâtons comme seules armes devraient pouvoir le défier !
Sortie du village, une intersection au niveau d’une croix, il faut suivre à droite le passage bitumé balisé du tour de Larboust-Oueil mais rapidement le quitter au niveau d’une ferme, traverser le ruisseau et se diriger N/O pour rejoindre la cabane des Conques.
 Trop tard, la troupe a besoin de se réchauffer et grimpe vaillamment en suivant le balisage, mauvais choix, le sentier part à l’opposé vers la montagne d’Espiau.
Demi-tour, l’échauffement était en prime, juste une mise en jambe avant de retrouver la bonne direction.
Une piste confortable monte tranquillement vers la cabane, longe une partie boisée, le paysage s’ouvre sur la chaîne enneigée, la vue est déjà superbe.
A 1620m, halte à la cabane après 1H30 de marche, pas d’air, il fait chaud, nos regards fouillent les pentes voisines, rien ne bouge sur la pelouse marron ; la harde de biches sera au rendez-vous au retour.
Petite cabane bien aménagée, 2 divans, cheminée, 2 livres d’or et des crayons pour dessiner mais l’heure n’est pas à la sieste ni à la contemplation, il reste encore 470m à avaler.

Après la cabane, fine couche blanche et vierge sous nos pas, les premiers de cordée font les traces dans la neige souple. La pente se redresse, la couche s’épaissit et les marches plus profondes ralentissent à peine la progression vers le port de Pinata à 1992m.
Bascule sur la vallée d’Oueil, découverte d’un désert de bosses sombres et pelées à peine tachetées de blanc, Cagire et Gar se dressent à l’arrière-plan.
Changement de climat, l’air vif nous surprend, encore 100m avant l’objectif, la pente raide à gauche exposée au nord nous conduit sur la crête. Quelques pas vers le cairn sommital à 2091m, notre salle à manger n’est pas bien chauffée mais quelle vue époustouflante à 360°, Ariège, Maladetta, tout le Luchonnais, la Bigorre.
Pique-nique sans prolongations, redescente bon train vers le col après un cocktail réconfortant prune/poire.
Versant sud, à l’abri de l’air, un tapis de bruyère invite à la sieste.
Un moment de détente vite troublé, deux « guerriers » sur le champ de bataille s’affrontent à « l’arme blanche ».
A l’arrière du front, les femmes se mobilisent, les « munitionnettes » fabriquent à flux tendu des boules « obuts » bien glacées et visent « l’ennemi ».
Des erreurs de tir, des dommages collatéraux, certains préfèrent la fuite et vont se réfugier sur le mamelon au-dessus !
La paix signée, retour du bataillon dans la vallée ; un vrai champ de « soupe » les traces du matin.

« le montagnard » définitivement fermé à Luchon ; parking sur la place du marché et direction les allées d’Etigny à la recherche d’un bar ouvert.
Pas gagné dans ce désert thermal et en plus il faut encore marcher, quel dégoût pour des pieds à l’agonie!
Récompense à mi-allées, un café/restaurant bien chauffé, décors de Noël et au serveur sympathique nous régale de ses boissons chaudes, thé, vin et chocolat.
D’une pierre, deux coups, des futées trouvent même le temps de faire une boutique !

Une journée magnifique, une montagne pour nous, pas d’autres visiteurs de la journée, comment ne pas apprécier !

Monique.