Mardi 01/03/2022 : Tucole de Paillère (1724m) au départ du Couéu (870m).
DEN : 933M ; 11 KM.
17 déguisés en randonneurs (c’est mardi gras) dont quelques revenants après une longue absence, c’est l’heureuse surprise du jour.
Direction Aspet, Sengouagnet, col de Menté, à droite au pont de l’Oule puis à gauche après le Lacus sur la D85 vers Le Couéu pour se garer à l’entrée du sympathique village escarpé. Village impasse malgré la route forestière vers l’Artigascou mais interdite d’après un habitant, en cause, le sujet à polémique, l’ours !
9H25, démarrage à l’ombre dans la fraîcheur glaciale du matin à travers la ruelle principale sous la surveillance d’une « mounaque » haut perchée, assise sans broncher sur son pas de porte. Surprise, elle est vivante ; un papi figé sur son banc en train de se congeler fait de la résistance, deux chiens à ses pieds ! Pour notre troupe en mouvement, réchauffement rapide ; le ton est donné au départ, c’est raide, à l’ombre, pas de vue, pas de faux plats dans le goulet vers l’Est sur le GR de pays du tour du Cagire –Burat mais la récompense est au bout. Au fond de la combe, la grange de Coume Longue à ne pas confondre avec la cabane du Piéjau encore plus haut ; découragement à l’arrière pour une première dans le secteur.
Après la fontaine de Coume Longue, un grand zig-zag tout aussi pentu dans la forêt avant de rejoindre le col du Piéjau, à gauche l’accès au Puech, à droite, toute proche, la cabane du Piéjau à 1456m. Halte bien méritée après 1H30 de montée et 586m dans nos pattes de seniors. « Bien quand même » pour plagier notre chanteur occitan, Nadau et encore mieux pour les non entraînés.
Direction Sud dans la pente enneigée à travers les sapins, à gauche la cabane de berger du Barastet en surplomb de la vallée de la Bellongue face au majestueux Valier. Le berger a des revendications et s’adresse aux passants avec une affiche accrochée au grillage, toujours le même en cause, l’Ours ! Traversée d’une belle estive en direction d’une barrière rocheuse ; le GR continue droit et passe au Sud sous la roche ; nous le prendrons au retour. Nous prenons à gauche le long d’une clôture de protection des arbres et longeons la muraille côté Nord vers Pale Petite et Pale Grande. Descente dans une estive herbeuse vers le GR retrouvé et le col de Consires. Un peu de marche sur le sentier boueux et pour éviter la neige sur la partie en dévers, nous contournons un premier dôme et visons à travers la bruyère et quelques plaques blanches notre objectif bien en retrait et à gauche du sentier vers l’Est.
12H15, superbe panorama pour un déjeuner sur l’herbe sans vent, face à l’arête blanche menant plein Sud au Cap de Gauch à 2148m. Nous suivons à vue la progression d’un anglais solitaire sur la pente raide avant sa disparition totale. Toute proche, la Calabasse, vue plongeante sur l’herbe soulette et au loin la salle à manger de mardi dernier, le Sérau. A l’Ouest, la chaîne du Néouvielle au Pic du Midi, la station du Mourtis et plus au Nord, Gar, Cagire.
Beauté de la nature, paix et sérénité pourtant la terreur est à nos portes.
Après les crêpes d’un mardi gras et un bon moment de détente, retour en sens inverse.
Une masse sombre posée et tournée vers la vallée attire notre attention, plutôt manchot que vautour ! hallucination collective ou effet insoupçonné du dérèglement climatique ! Juste un bel oiseau statufié, une pierre dressée au milieu de nulle part.
Petit crochet à la recherche d’un cromlech retrouvé en lisière de forêt. Déception, les « cailloux » en cercle émergent à peine, certains sont complètement ensevelis sous la neige !
Retour au village vers 16H30 après un long freinage toute la descente bien raide ; pot sur la place d’Aspet pour clôturer cette belle sortie. La journée n’est pourtant pas finie, retrouvailles en nocturne pour certains.
Au théâtre Marmignon, ce soir, un trio belge assure un spectacle gestuel, pas de paroles mais de la musique, du burlesque, du décalage, de la danse, de l’acrobatie, de l’émotion.
L’histoire d’un homme dans un aéroport, dans l’avion, sa solitude, ses maladresses et ses tentatives de rencontres. Tous les ingrédients pour une heure d’aventure attachante et poétique.
La comédienne du groupe n’est pas une inconnue, chère dans le coeur d’un de nos camarades, elle a même participé en mars 2019 à une de nos sorties, le Tourroc suivie d’une course au trésor à la recherche des restes d’un bombardier allemand écrasé en 1944 et précipité dans un gouffre. Echec de l’expédition mais une aussi belle journée qu’aujourd’hui.
Monique