PIC DE MONTIOUS
Mardi 03/10/2023 : Pic Montious (2171m) au départ du Port de Balès (1755m)
par le lac de Bordères ou de Bareilles (1773m).
Dénivelé : 600m ; 14Km.
Un lundi de début octobre à 30°C mais un mardi annoncé maussade, juste le soleil sur les Pyrénées au-dessus de 1600m le matin avant l’arrivée des nuages l’après-midi.
Le Port de Balès à 1755m nous ouvre des perspectives.
Direction la Barousse dans les Hautes Pyrénées, cette belle vallée verdoyante de l’Ourse, affluent de la Garonne entre la vallée de la Garonne et de la Neste en vallée d’Aure.
Nous sommes 13 après regroupement sur la place de Mauléon-Barousse en direction de Ferrère avant la montée de 19km au Port de Balès.
Circulation fluide, peu de tourisme, juste quelques montagnardes bien en chair, des rousses peu soucieuses du code de la route occupent tout le bitume, elles descendent de la montagne avec leurs guides ; finies les vacances en estive.
Plafond gris dans la vallée, plus on monte et plus le brouillard s’épaissit, encore une farce de la météo !
9H20 au parking, 12°C, peu de visibilité, on suivra la piste, aucun risque de se perdre.
Comme au théâtre, rapide lever de rideau, le décor émerge d’une mer de coton, les sommets se découpent sous le ciel bleu, magique !
Un léger voile rond à gauche du Mont Né s’attarde dans le ciel, la Lune profite aussi du spectacle et refuse de disparaître.
C’est parti pour une heure d’échauffement sur la piste presque plate qui mène au col de Pierrefite et son bien connu cromlech.
Une chape de mousse blanche coiffe toute la vallée d’Oueil à l’est mais laisse entrevoir les crêtes de l’Antenac et d’Espiau.
Du col, descente au joli lac naturel de Bordères dans son écrin de verdure.
Lovées au pied d’un massif boisé, les eaux claires reflètent les couleurs dorées des premières parures d’automne.
Beauté du site hors saison, encore pas prêts de s’en lasser !
On contourne le lac sur notre gauche pour prendre le sentier qui grimpe vers l’ouest, tout en haut du vallon, un col sans nom mais bien visible nous attend à 2100m.
Un chemin bien tracé dans la verdure, la rocaille, les rhododendrons, des petits replats pour souffler avant la grimpette finale plutôt raide jusqu’au col.
Plein feu sur le Louron et ses sommets, les villages se cachent sous la mer de nuages.
Le Montious aussi se cache derrière le piton rocheux sur notre droite ; une équipe décide de réserver la salle à manger et stoppe là.
D’autres, délestés des sacs et bâtons partent à l’assaut du Machu Picchu local.
Chercher la bonne voie dans ce chaos de granit, se hisser, gravir quelques hautes marches, les mains s’agrippent, les pieds trouvent la bonne prise et ça passe.
Mais qui pense déjà tout haut à la redescente ?
Un dernier palier, apparition d’un grand trépied métallique sur une butte, c’est l’avant sommet et son signal géodésique.
Le véritable sommet se fait désirer, encore quelques mètres plus loin, il est occupé, un petit groupe du CAF Comminges.
Eh bonjour, serrement de mains, des connaissances déjà rencontrées en montagne, d’anciens collègues du milieu hospitalier, souvenirs, souvenirs d’une ancienne vie !
L’énorme cairn sommital vaut à lui seul le déplacement sans parler du panorama époustouflant sur toute la chaîne du piémont à l’Ariège, Luchonnais, la Maladeta, le Louron, Barroude, Vignemale, Arbizon et Pic du Midi.
Retour au point pique-nique par le même chaos, les pieds, les mains, les fesses, chacun sa technique pour la désescalade !
Apéro pour tous avec les copains retrouvés, un peu de vin rouge, un bon gâteau d’une ancienne randonneuse (merci Arlette pour l’attention), une bonne sieste pour certains, c’est le moment de choisir la suite du programme.
Retour en crête par le col du Lion, le Pic du Lion ou le col du Lion et la descente sur le lac ?
14H20 ; les cieux ont vite tranché, le Lion a disparu dans la brume, le lac se voile, on prend l’itinéraire de l’aller.
Démarrage raide, une marche un peu haute fait tremplin, une bonne nageuse prend son envol et pique une tête…… dans les rhododendrons.
Roulé boulé, les racines stoppent la chute, redressement, une tête blonde émerge dans la végétation rase, elle sourit, tout va bien !
Finalement, « on aime bien les rhododendrons » !
Après le lac, remontée au col dans la brume au son du brame qui monte de la vallée de Bareilles.
Après la piste finale toujours aussi longue jusqu’au Balès, on se donne rendez-vous au café de Loures-Barousse.
Pas de chocolat chaud, on se contente de liquider le stock, l’établissement saisonnier ferme sous peu et n’ouvrira que fin mars prochain.
Une belle randonnée pour nous, la vallée n’a pas vu le soleil de la journée, un sommet délaissé moins fréquenté que ses voisins, pic du Lion ou Mont Né et pourtant quel panorama ce Montious !
Monique