BOUCLE DE BONNEFONT
Mardi 04/07/2023 : Grande boucle au départ de l’abbaye de
Bonnefont par Auzas , Lassère, Proupiary et la grange Lapeyrère.
16 km ; 385m de dénivelé ; 5H30 de marche.
Rideau toujours baissé sur les sommets, un long circuit du patrimoine dans les « petites Pyrénées » sauve la randonnée du mardi.
Deux circuits cumulés pour le prix d’un à la découverte de ce relief de collines, prolongement de la chaîne ariégeoise du Plantaurel entre le Volvestre au nord et Comminges au sud.
Le chemin de Nankin et le circuit des pierres sèches racontent l’histoire et particularité géologique de cette région contrastée de Proupiary, paysage de causse, crêtes calcaires, versants boisés, vallées Cultivées et pâturage.
Commence ici en 1939 l’aventure énergétique française avec l’extraction du gaz et du pétrole de Saint Marcet ; la Régie autonome des pétroles donne naissance aux grands groupes industriels (Elf-Total).
10 au rendez-vous sur le parking de l’abbaye de Bonnefont avant le village de Proupiary ; ciel mi- figue, mi- raisin, atmosphère lourde.
Après l’Aurignacien, l’Azilien, plongeon dans le temps de quelques siècles, le Moyen âge avec les moines cisterciens de Bonnefont, abbaye fondée en 1136.
Départ à gauche en sortant du parking sur le chemin de Nankin en suivant le balisage jaune et en direction du village d’Auzas.
Le calcaire jaune, nankin pour sa similitude avec la roche du sous- sol du Jiangsu en Chine habille maisons, routes, murets en pierre sèche.
On monte et descend à travers route, sentiers herbeux, caillouteux, bois, champ de blé, pâturages.
Parfum d’ambiance à la citronnelle dans les bois, les moustiques passent à l’attaque
Traversée du charmant petit village d’Auzas, des stèles rendent hommage au couple Casteret.
Descente près du lac, aire de loisirs bien agréable avant de continuer vers Lassère, beaucoup de variétés de fleurs sauvages.
Fin de matinée, le ciel gronde dans les lointains et une petite averse de courte durée vient à peine nous rafraîchir.
Pique-nique à l’entrée d’un champ, un tas de paille offre quelques sièges grand confort et un bon nid douillet pour une sieste même pas troublée par quelques gouttes en fin de repas.
L’itinéraire passe par le village de Proupiary, belle église Sainte Catherine et son clocher-mur.
Toute proche en fond de vallon, la grange cistercienne de Lapeyrère, bâtiment austère, dépendance de l’abbaye au XIIIème siècle.
Un petit chemin en sous-bois conduit au point de départ, les vestiges de l’abbaye, la porterie (logis porche) bien restaurée, les Convers, bâtiment devenu centre d’exposition.
Fondée en 1136, prospère pendant six siècles, l’abbaye joue un rôle économique, agricole, culturel et religieux important dans l’histoire du Comminges.
Déclin à la révolution, elle est vendue bien national et dépecée au XIXème, des bouts sont essaimés dans tout le secteur proche.
Aujourd’hui, un jardin médiéval inspiré des jardins du Moyen Age peut se visiter ; il abrite des plantes médicinales, tinctoriales et comestibles dans un enclos d’osier tressé.
Dans la grande cour dénudée, subsistent, une vasque, un morceau de cloître aux colonnes et chapiteaux en marbre blanc de ST Béat.
En surplomb et bien dissimulé dans les hautes herbes, un gisant repose en paix, un ancien Comte de Comminges, un Bernard, doute sur son numéro !
Un lieu bien paisible, en toile de fond la chaîne des Pyrénées.
Une randonnée du patrimoine intéressante, belles maisons de pierres ocres, douceur des paysages vallonnés, le vert tendre des prairies contraste avec la végétation aride et pauvre du massif calcaire.
A perte de vue dans les parcelles fauchées, les boules dorées alignées et séchées au soleil inspirent le calme et la sérénité.
Pas de café pour un pot final ensemble.
Un plan B élaboré en cours de route dévie une voiture vers Saint Médard, un bar privé, la version féminine de la chaîne bien connue dans les gares et aéroports… « Paul » !!!
Monique