CAZEAUX DE LARBOUST

Mardi 01/02/2022 :  Col de la Coume (1457m) en boucle au départ de Cazeaux de l’Arboust (960m).

DEN : 760m ; 11km, 5H de marche.

13 participants, direction Luchon et la belle vallée glaciaire O/E de l’Arboust formée par les glaciers de la haute vallée d’Oô. Montée vers le col de Peyresourde avant de prendre à gauche la route de Cazeaux de l’Arboust. Parking à la sortie du village sur la route d’Oô et juste avant le moulin de Paduran.

Ciel bleu mais démarrage à l’ombre, température matinale glaciale en traversant la Neste d’Oô au niveau du moulin. La propriétaire ne traîne pas dehors comme en mars de l’année dernière ; tant pis pour la suite de son feuilleton avec Enedis.                                                                                                                     Trop froid pour s’attarder, juste envie de se réchauffer en prenant le chemin N°72 vers les granges de Labach. Très agréable montée régulière en lacets mais attention aux plaques de glace un peu traitres. Une patineuse non avertie improvise en danse libre une pirouette mal maîtrisée pour finir en saut piqué, étalée comme une crêpe sur la patinoire (demain, c’est la chandeleur) ! Plus de peur que de mal, heureusement.

Belle vue en balcon toute l’ascension sur la vallée et villages ensoleillés dominés par la crête du tour Oueil/larboust empruntée au retour de la cabane du Courreau. Après 1H30 de marche, enfin le soleil au niveau des belles granges foraines bien restaurées. Petite pause gourmande au milieu de ces cabanes pastorales proches des prés de fauche et à l’architecture typique, la bergerie au rez- de- chaussée et le fenil à l’étage. Devenues pour la plupart résidences secondaires, nous avions eu la chance en octobre 2017 de rencontrer l’âme de ce site, le dernier habitant saisonnier perpétue la vie d’avant, le berger du cru, seul avec ses moutons et ses toutes récentes pensionnaires d’une heure de vie à peine. Un article de la Dépêche lui a été consacré en mai dernier (voir PJ).

Après les granges, à gauche, une piste carrossable vient de Castillon de l’Arboust et continue vers le col de la Coume. Piste bien trop longue, à l’ombre et verglacée, nous suivons un sentier balisé à droite après les granges à travers la forêt et l’estive. Pour éviter les parties ombrées, le troupeau coupe direct sur la pente bien raide mais au soleil ; du gispet et terre gelée, la vigilance s’impose. Les « chèvres » s’éparpillent dans la pente et filent d’instinct vers l’herbe sèche de leur prairie favorite du cap des Arjoulents bien au soleil au-dessus des granges.                                                                                                                          Sifflements à l’arrière et en contre-bas, « Revenez, revenez » s’égosille « Mr Seguin» qui a prévu de nous envoyer brouter à l’opposé en terre inconnue. Juste en face, 120m au-dessus du col de la Coume s’élève un sommet sans nom à 1592m, pointe sombre, à l’ombre d’un nuage et accessible dans la neige.

Le troupeau rassemblé renâcle à quitter l’estive et à rebrousser chemin mais moins obstiné que la pauvre Blanchette finit par rejoindre le col en suivant la clôture.                                                                            Grimpette dans la neige au-dessus de la piste, il est midi, les nuages gagnent à grande vitesse toute la chaîne, le sommet sans nom est définitivement abandonné, une petite plate-forme et des rochers sur le parcours sont adoptés à l’unanimité pour la pause déjeuner.                                                                                  Sans se concerter, les petites mains ont anticipé la journée crêpes, trois variétés à déguster et à retrouver les divers parfums. La température baisse, un petit air frais n’incite pas aux prolongations, retour vers le sud au terminus de la large piste vers la fontaine de Barbourride et un tunnel fermé par une grille (tableau électrique et autres systèmes du barrage du lac d’Oô d’après une source sûre).

Pour la boucle, il faut quitter la piste avant le terminus et virer à droite sur le sentier N°72 en direction de la cabane de Barguères à l’aplomb de la vallée d’Oô célèbre pour son lac.                                            Le sentier escarpé descend au nord et rejoint le village d’Oô. Pour prolonger la boucle, remontée à travers le centre du village de 170m vers la moraine de Garin et sa belle église romane, traversée de Garin et retour à Cazeaux par la D 618, un sentier parallèle dans les champs peut l’éviter.

Pot de fin de journée au Montagnard de Luchon complètement rénové, belle et vaste salle confortable pour nous seuls autour d’un excellent chocolat chaud et du rab de crêpes.

Monique.