CIRCUIT FOURGARON-HERRAN
Mardi 30/01/2024 : Circuit Fougaron-Herran-Fougaron
suivi du repas à l’auberge de Fougaron.
Dénivelé : 250M pour 2H de marche.
La sortie traditionnelle de début d’année, celle qui fédère, fait grimper la moyenne participative mais fait chuter la progression vers l’Everest ! (3 ascensions en 2023, tous les dénivelés de l’année cumulés d’après un observateur avisé).
Une balade apéritive sans sac à dos et son repas de midi, aujourd’hui on met les pieds sous la table à l’auberge de Fougaron.
28 marcheurs en direction du pays de l’ours et 2 villages au fin fond de la Haute vallée d’Arbas, un massif forestier gruyère troué de gouffres, grottes, haut lieu de la spéléologie et du vol en parapente.
10H sur le parking de l’auberge, un guide local bénévole attend de « patte ferme » le client randonneur.
Noir, noir, le jeune labrador/beauceron se réjouit de notre venue et assure avec enthousiasme la promotion de sa région.
Départ sud, à droite après la mairie au niveau d’un ancien métier à ferrer, le « travail » utilisé par le maréchal ferrant pour immobiliser bœufs et vaches avant de limer et d’appliquer le fer rougi au feu sur la corne du sabot.
On longe le ruisseau « le Caillau » avant d’atteindre une belle grange restaurée au-dessus du hameau Pichounes.
Des ouvertures vitrées mais hautes protègent le propriétaire des regards, des curieux tentent de se hisser sur les barres du portail en bois pour une plongée à l’intérieur.
Après 1H de montée progressive à l’ombre de la forêt, arrivée à Herran, village le plus reculé de la vallée sur les flancs nord du massif de Paloumère.
Au-dessus du village, le col de la « croix de Guéret » est indiqué en 1H 15 de marche, c’est la continuation de la crête vers l’Est après le pic de Cournudère.
Soleil, température de printemps fin janvier, pause- café devant une belle maison et sa grange/atelier bien restaurées, celle de Nathalie et de Pierre.
Elle est maire du village, lui est musicien, passionné de musiques gasconnes mais aussi bouilleur ambulant.
« Bouilleur de cru et de sons », il perpétue un savoir-faire, très attaché à la sauvegarde du patrimoine pyrénéen, il joue et fabrique des instruments, hautbois, cornemuses.
Absents, nous ne visiterons pas l’atelier remarquable et la pièce musée avec une belle collection d’accordéons diatoniques, guitares, instruments à vent chinés lors de voyages.
Herran et son hameau Labaderque ont été douloureusement frappés par les allemands à la poursuite des maquisards, incendies, pillages, déchaînement contre les civils.
Le 11/08/44, c’est l’histoire d’un « simple », un « chinau inoucent » torturé et tué d’un coup de baïonnette.
« Norbert Aspe » deviendra un titre de chanson hommage écrite par Nadau ému par le destin de cet homme tout « chamboulé » dans sa tête.
Un rescapé de 14/18 revenu sans son frère et cousin avec un sentiment de culpabilité d’avoir survécu, des images de guerre enfermées dans sa tête, il avait été recueilli par une famille bienveillante.
80 ans après, combats, violence, haine sont toujours d’actualités !
Retour à Fougaron par bois et prairies avec vue sur Paloumère, Arbas, passage dans les prés de Berteille et le hameau d’Escarbouès.
12H20 à l’auberge, 2 tamalous en voie de guérison nous rejoignent pour l’apéro ; 30 convives occupent une ancienne grange pour un repas campagnard.
Cassoulet ou poitrine de veau farcie sont au menu ; le cassoulet revisité en fayots/saucisse n’est pas prêt d’être honoré par la grande confrérie du cassoulet de Castelnaudary !
Pas simple de recommander un restaurant, le menu du jour testé en décembre était pourtant correct.
Une conférence de qualité viendra clôturer cette journée, une histoire d’exploitation du sous-sol de Saint- Marcet, d’anticlinal, une aventure économique et humaine, découverte du premier gisement de gaz en France par la RAP (régie autonome des pétroles).
Une branche annexe inattendue née avec la RAP et toujours vivante… « Saint Gaudens Accueil » !
En PJ, un « digest » de l’intervention de JJ, une séance de rattrapage pour les paupières « clignotantes » en fin de repas !!!
Une belle journée en Comminges profond malgré un cassoulet mal nommé.
Monique