Mardi 11/01/22 : Crêtes d’Azet jusqu’au cap de Tech (1678m) au départ du col d’Azet (1580m).
DEN : 423 m ; 4H30 de marche et 10 km.
Deux jours d’arrosage en continu, nuit et jour sans une trêve à ne pas mettre un chat ni un randonneur dehors. On a dû bien contrarier les dieux du ciel pour subir un tel déluge !
Une lueur d’espoir est annoncée mardi ; 8 marcheurs ont très envie d’y croire en évitant les chemins boueux et roches glissantes, les routes inondées (Saint Girons, nouvelle Venise ariégeoise) et les risques d’avalanche. Les crêtes d’Azet délaissées depuis un moment semblent réunir tous les atouts.
8H à Pegot, direction Arreau, la brume d’humidité chapeaute la vallée à partir de Montréjeau et s’épaissit en longeant la Neste d’Aure très en colère, elle bouillonne de rage mais sans sortir de ses gonds. Avant Arreau, les hauts talus sur la droite dégueulent une terre rougeâtre sur la chaussée et de petites cascades dévalent des terrains en hauteur. Ça ruisselle de partout mais sans difficultés de circulation ; après Arreau au rond-point, nous prenons la direction de Génos et Loudenvielle. A gauche, encore une Neste en furie, celle du Louron dévale bruyamment vers Arreau. Après traversée de Génos, montée du col d’Azet toujours sous le voile de brume puis d’un coup de baguette magique, le rideau s’ouvre sur les cimes enneigées; superbe ! Un peu avant le col, nous suivons sagement la saleuse, une très mince couche blanche recouvre le bitume. Pas de difficultés non plus pour stationner, nous sommes seuls.
9H40 ; départ raquettes aux pieds par la piste avec au loin le relais du tuc de Labatiadère à 1737m que nous laissons pour le retour. Nous contournons un mamelon à droite, passage en dévers, pas de poudreuse mais la neige assez ferme facilite la marche sans s’enfoncer. Les anciennes traces sont effacées, nous imprimons nos propres empreintes, pas de vent, ciel azur, à nous le grand domaine, nous sommes les rois du monde!
A droite du relais, nous visons la ligne de crête où des rochers affleurent (sans doute la salle à manger du groupe 2).
Traversée d’un immense plateau, « Swarovski » nous déroule sa plus belle parure, un tapis de cristal brille de mille feux. Enthousiasme unanime, les nombreux photographes immortalisent le magnifique panorama. Derrière nous, au sud, la brume de vallée vient jouer avec les sommets, une jolie touche de mystère sur cet immense champ de solitude.
Nous suivons au mieux la crête plein nord, à cheval sur la vallée du Louron à droite et celle d’Aure à gauche. L’imposant maître des lieux veille sur nous, l’Arbizon ne nous quitte pas des yeux. Un petit couloir entre les pins, la crête de Calamagne puis le dernier assaut d’une bosse protégée dans une neige bien molle avant d’atteindre notre salle à manger, un petit surplomb en lisière de forêt. Le panneau vu en février 2017 annonçant la présence du grand Tétras a disparu. L’oiseau aurait déménagé ? L’Angélus monte de la vallée, c’est l’heure de l’apéro.
13H15, retour sur nos traces, on énumère encore et encore les sommets, le Néouvielle, les Aiguillous ou Soum de Salette (celui qu’on oublie régulièrement) et pourtant bien reconnaissable, la barrière de Barroude et la Géla, le Lustou, le Hourgade et toute la crête du Peyresourde jusqu’au Montius. Passage au relais avant de reprendre la piste, finie la solitude des grands espaces blancs, les touristes d’après-midi montent vers le tuc et profitent de ce bel environnement.
Retour avant 16H sans le pot final ; mauvais choix Sarrancolin au lieu d’Arreau ; café fermé. Encore une balade régal, vive le mardi au soleil !
Monique.