LAC D'AROU / COL DE CRABE
Mardi 11 juillet 2023
Lac d’Arou, 1786m, et col de Crabe en option, 1870m.
Dénivelé cumulé +350m/ +480m
Arou, un beau petit lac niché sur les pentes du massif de l’Arbizon, au dessus des pâturages de Payolle.
Départ du col de la Hourquette d'Ancizan, 1564m, entre Arbizon et Plo del Naou (que nos avons plusieurs fois arpenté au départ du col d'Aspin tout proche).
Il est 10h10. Dans le premier virage côté Payolle, en léger contrebas du col, se dresse un petit panneau jaune, Lac d’Arou. Une bonne sente, panoramique de bout en bout, s’en va en balcon à flanc de l’Arbizon, enjambant ici et là des ruisseaux. Au fond un long sillon blanchâtre descend de la montagne vers Payolle sur les pentes herbeuses, le torrent d'Artigou ... Né 1000m plus haut sur l’Arbizon, il alimente notre petit lac d'Arou avant de former l’Adour de Payolle et de se joindre plus bas à deux autres torrents, les Adour de Gripp et de Lesponne, pour devenir la rivière Adour qui traversera Tarbes et Dax (en gascon adorgar signifie irriguer) avant de se jeter dans l’océan près de Bayonne après 307km de cours.
La sente monte tout doux, redescend soudain pour remonter et venir butter sur un ressaut suivi d'un replat herbeux qui abrite un laquet. Et elle monte encore pour franchir un dernier ressaut, le verrou du lac d'Arou, agrémenté d'une cascade qui, sans être bouillonnante, cabriole joyeusement.
Et voici le déversoir du lac d’Arou vers 11h45, pour ceux qui ont choisi de s'arrêter là, pendant que les autres ont coupé dans les prairies au niveau du laquet pour monter jusqu'au col de Crabe, 1870m, y pique-niquer à 12h15, et redescendre retrouver les copains au lac d'Arou vers 14h, afin de revenir tous ensemble au parking.
Petit mais si joli, le lac d'Arou, tout bleu sous le soleil, avec sa cabane de berger, adossé à la montagne d'un côté et en balcon sur la vallée de Payolle de l'autre. Apprécié aussi des troupeaux, de chevaux aujourd'hui, drôlement culottés : ils viennent fouiller dans les sacs des randonneurs qui n'osent pas toujours les contrarier et se replient loin de la rive ! Nous y avons vu un jour des vaches, de belles Blondes d’Aquitaine bien plus discrètes, qui ruminaient paisiblement couchées près de la rive. C’est un grand plaisir de côtoyer les troupeaux qui passent ici un bel été, gorgés d’herbe fraîche et d’eau pure. Ils entretiennent les prairies en pacageant, évitant que fougères et autres espèces invasives ne colonisent la montagne. Et, détail non négligeable, les chevaux et les vaches ne sont pas accompagnées de patous peu enclins à laisser passer les randonneurs !
Imohtep, le scribe des mardis de L’ACCUEIL.