GORGE DE LA SAVE

Mardi 20/02/2024 :

Gorges de la Save au départ de la forêt de Cardeilhac en passant par Sarremezan, Montmaurin, Lespugue

Dénivelé : 400M ; 18Km, 5H30

Une randonnée inédite sur les coteaux Commingeois sortie du chapeau d’un camarade, un meneur révélé !

Maîtrise sur portion non balisée, autorité pour le service d’ordre, prévoyance avec table de pique-nique à l’heure du déjeuner (petit bémol, l’oubli de réservation !) et même barman au final.

Les Pyrénées en toile de fond ; aujourd’hui, on ne remonte pas les pentes mais le temps !

Une grande marche arrière de la Préhistoire aux premiers siècles de notre ère sur les traces d’une célèbre Vénus de plus 25.000 ans jusqu’aux Romains.

Un circuit en forme de poêle à frire, 3Km au départ en aller/retour puis une boucle à partir du village de Sarremezan.

Démarrage à 16 sur le parking à l’entrée de la forêt de Cardeilhac, le GR86 nous mène à travers champs et bois au village de Sarremezan.

2 autres camarades prennent le train en marche ; direction à 18 vers les vestiges d’une villa gallo-romaine.

Le site archéologique est fermé, la Villa Lassalles s’étale sur 1,5 hectares, cette résidence aristocratique offrait luxe et confort avec 150 pièces et un système de chauffage au sol (pas si fous ces Romains !)

Retour sur la départementale en évitant la montée au village de Montmaurin, direction la Save au milieu d’une nature sauvage, des falaises calcaires escarpées aux nombreuses grottes, des abris pour les populations préhistoriques.

Entrée des gorges, passage devant la chapelle Notre Dame et les vestiges de la Villa gallo-romaine La Hillère, une source à l’arrière de la chapelle était un lieu de pèlerinage au Moyen-Age.

Poursuite d’un agréable chemin en bord de Save normalement fermé à la circulation ; avant une grotte creusée au pied d’une falaise, un sentier à droite monte dans le bois et débouche sur la départementale avant le village de Lespugue.

12H30 au clocher, des tables garanties par notre animateur nous attendent à la sortie du village en direction du château.

Nous sommes devancés, c’est aussi la pause déjeuner pour des pompiers en manœuvre !

Le château médiéval sur un promontoire boisé devrait bien nous accueillir.

Une ruine menaçante avec chutes de pierres perchée au bord d’un précipice envahi d’arbustes nous offre quelques sièges sans obligation de porter le casque !

Une animation surprise s’improvise après un café gourmand varié et de qualité.

Les « voleurs » de table viennent traverser notre « salle à manger », leur aire de « jeu » se trouve juste au-dessus de nos têtes.

Des jeunes, des pros, des sportifs, du sang froid et de la technique, des membres du « Grimp 31 » viennent simuler un exercice de sauvetage en milieu périlleux.

Des cordes attachées aux arbres, une barquette avec mannequin au pied de la falaise à pic, il faut remonter le « blessé ».

Chapeau bas les gars !

Retour vers le centre du village et son étrange « poteau électrique » surmonté d’une croix.

C’est un clocher en béton érigé à côté de l’église suite à la démolition de l’original en mauvais état ; un architecte des années 1950 et une commune au budget limité !

Bienvenue au lierre qui a commencé son travail de camouflage.

Une verrue dans le paysage en contraste avec la copie agrandie d’une œuvre d’art représentée sur la place, la « Joconde de la Préhistoire », la célèbre « Vénus de Lespugue ».

La statuette trouvée en 1922 dans les fouilles des gorges de la Save est conservée précieusement au Musée de l’Homme à Paris.

Une beauté mystérieuse de petite taille, sculptée dans l’ivoire d’une défense de mammouth, elle mesure 14,4cm de long, 6cm de large et semble être conçue pour être manipulée afin d’en comprendre le sens.

Cette représentation féminine de 28.000 ans intrigue, fascine les scientifiques, artistes, écrivains et fait l’objet de plusieurs interprétations, œuvre d’art, idole, divinité, porte-bonheur ?

Des proportions hors du commun, une symétrie calculée, deux Vénus en une ?

Une préhistorienne du CNRS de Toulouse, passionnée par cette « Joconde du Paléolithique » semble en avoir percé le mystère.

« Une œuvre pensée, calculée, une histoire autour du centre, autour de la vie » ; elle représente l’évolution de la vie d’une femme en 5 actes avec la naissance, l’adolescence, l’accouchement, la vieillesse et la mort.

Retour vers Sarremezan par les coteaux, voie romaine, champs et route en passant par la Hazeuille, fin de la boucle avant de reprendre le chemin de l’aller et d’arriver au parking.

Pot de l’amitié sur place, c’est « open bar » dans la malle de l’animateur.

Merci à Yves pour cette belle journée.

Monique

Date de dernière mise à jour : 25/02/2024