PIC DE MAUPAS

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Mardi 22/03/2022

Pic de Maupas (1894m) au départ de Baren (870m) avec boucle par le Mail de la Pique (1754m).

DEN : 1082m, 10 km.

 

20 partants bien portants au départ et 20 paires de tibias solides prêts à grimper les 1000m du petit Maupas.

Après rassemblement à Cierp-Gaud, direction Luchon puis à gauche, Baren, pour se garer à l’entrée du petit village, quelques places de parking.

9H10, départ vers l’église sur le GR 86, on laisse rapidement à droite le sentier vers Gouaux de Luchon pour continuer à gauche vers la cabane de Baren ou Plagnette donnée en 1H10.

Matinée fraîche, l’aubépine en fleurs au premier plan, au loin les sommets enneigés du Luchonnais, le soleil bientôt sur la peau, cette journée de début printemps se présente sous les meilleurs auspices.

Le sentier contourne un massif rocheux, passe au- dessus des granges de Laprade avant d’atteindre la cabane de la Plagnette à 1321m ; joli petit intérieur propre et bien aménagé. Nous filons sur la pente en diagonale N/E vers la cabane de Planet, du dévers, des traces d’animaux, de la végétation rase pas très confortable mais les chevilles résistent.

11H30, stop à la cabane pour le club des cinq après la grimpette au mail de la Pique à 1754m, les 15 autres continuent à flanc sous le mail de la Pique en visant notre objectif, le premier mamelon sur la crête du Burat.

Un premier ressaut à franchir, quelques plaques de neige, surtout de la gadoue bien glissante et une terre bien noire. Le sentier contourne le massif puis dernier assaut dans les pelouses vers le sommet déjà occupé par un groupe de l’université du temps libre de Tarbes monté par Marignac.

Pique-nique versant le plus abrité face au Gar ; capuches, bonnets et doudounes ne sont pas superflus. Panorama sur le Luchonnais jusqu’au Pic du Midi, Gar, Cagire, la crête de Cournudère et au premier plan le massif bien blanc du Burat.

Retour en montant au mail de la Pique (+70m), photo de groupe avec retardateur et mini trépied flambant neuf toujours aussi animée avant de redescendre par la pelouse confortable vers le club des 5 bien installés au-dessus du Planet. Le groupe de 20 reformé commence la descente vers la cabane de Baren en suivant cette fois la ligne de crête en lisière de forêt. Pause à la cabane avant de reprendre la descente vers les granges de Laprade.

Tout allait pourtant pour le mieux dans le meilleur des mondes mais un vulgaire caillou en a décidé autrement. A l’avant de la caravane, sur le sentier dans le bois de hêtres un homme est à terre et semble ne pas pouvoir se relever, une jambe dans une position bizarre comme follement éprise de liberté !

Jean-Jacques a senti un crac et annonce que sa jambe est cassée, aïe,aïe, on ne rigole plus. Reprise de service immédiate pour notre camarade du milieu médical. Avec ses assistants, elle improvise une attelle de fortune ; quelques bouts de bois, des tapis fessiers pour randonneurs, une corde (jamais autant servie depuis mardi dernier !) et la jambe est maintenue.

Appel aux secours avec nos coordonnées GPS, un hélico doit venir de Tarbes, un espace à découvert jonché de fougères couchées et jaunies après la neige devrait permettre l’atterrissage. Un sweat orange fluo et autre veste de couleur serviront de repère. Le blessé bien entouré a repris des couleurs et son sens de l’humour, le reste de la troupe au repos dans les fougères ou en brochette sur le talus guette le moindre bruit venu du ciel. 1h après, l’hélico de la gendarmerie tournoie au-dessus de nos têtes ; tous aux abris dans la forêt pendant que trois jeunes sont largués au ras du sol avec tout le matériel dans un nuage de particules d’herbe sèche. Civière déployée, perfusion installée, le blessé est couché dans la barquette en pente maintenue fermement par 2 camarades ; pas l’heure de jouer à la luge ! Bel envol à travers les branches de hêtres, du travail de pro.

Clap de fin ; le secouriste accroché à la civière nous envoie un dernier signe de la main ; un retour aérien pour un malchanceux et fin de course pédestre pour les 19 restants.

Le Pic de Maupas restera vivace dans nos souvenirs, une bien belle randonnée quand même !

Monique