PIC DU MIDI

Mardi 10/10/2023 
Pic du Midi (2876m) au départ du col du Tourmalet
(2115m) par la piste. 
Dénivelé : 800M ; 13Km.
ou

Pic du Midi au départ du virage 2km après le col sur la route
de Barèges (1944m) et par le lac d’Oncet. 
Dénivelé : 950M ; 15Km.

Un ciel bleu azur, pas de vent, une météo idéale ce 10 octobre pour un site d’exception emblématique des Hautes Pyrénées.

Direction le « vaisseau des étoiles » ; perché sur son nid d’aigle à 2876m, le célèbre Pic du Midi attire le monde surtout l’été.

Un téléphérique au départ de La Mongie pour les touristes, plusieurs voies d’accès pour les marcheurs.

9H30 au col ; 16 partants, 2 équipes de 8 pour 2 itinéraires avec un objectif commun, tous ensemble au pique-nique, tout là- haut « un plus près des étoiles, au jardin des lumières et d’argent », de la connaissance, de la science, de l’observation astronomique.

La surprise du jour : « Nous partîmes 16 et par un renfort inattendu, nous nous vîmes 17 en arrivant au Pic ».

Un bison futé a pris de l’avance en dormant au Tourmalet dans son camping-car !

Au départ, un symbole monumental de ce col mythique pour les coureurs du Tour de France arrête les passants le temps de la photo.

Un cycliste sur un vélo géant, les yeux levés vers l’aiguille de 104m nous indique la marche à suivre.

Poussiéreuse, caillouteuse et très progressive, la piste s’élève vers le nord, longe la crête du Tourmalet à droite, surplombe la vallée de Barèges à gauche.

Après la traversée d’un tunnel (le premier a été démoli pour la sécurité), des passages frisquets à l’ombre matinale, on domine un laquet en forme de cœur et le lac d’Oncet encore bien sombre dans son écrin au pied de la barre rocheuse de Pène Blanque.

Niveau col de Sencours à 2378m, la bifurcation avec le sentier en provenance du lac, personne en vue, nos camarades « rapidos » seraient déjà passés ?

Nous contournons les ruines du premier observatoire météo construit en 1852, une plaque commémorative rend hommage à tous les pionniers, ouvriers, scientifiques et passionnés.

De nombreuses douilles jonchent le sol, scène d’après combat, la guerre mais pour de faux !

Pas des chasseurs, des militaires croisés dans leurs véhicules, les commandos de l’armée de terre contre les marins de Bayonne.

Après le col, quelques longs lacets en montée soutenue, au détour d’un virage, l’équipe du lac est en vue au col de Sencours et va nous rejoindre pendant l’assaut final.

Un gypaète et des vautours valsent au-dessus de nos têtes.

Arrivée à l’Hôtellerie en ruines des Laquets à 2378m construite en 1930, un projet de réhabilitation de cette belle bâtisse est en cours avec un téléphérique prévu fin 2024 sur les 222m de dénivelé jusqu’au Pic.

Fin de la route, un sentier bien raide monte dans les éboulis, passe sous des rails avant d’accéder enfin au temple bien gardé et payant de ce grand complexe.

C’est 23euros pour gagner le centre du site sinon les randonneurs sont parqués sur une plate-forme en ciment où le panorama vaut quand même le déplacement.

Une table d’orientation nous aide à les reconnaître, des sommets à perte de vue sur les 2/3 de la chaîne, soit 300km d’Est en Ouest ; face à nous le Néouvielle, en dernier plan, le Mont Perdu, le Marboré, la brèche de Roland, le Talion…etc.

Les Marins ont fini leurs rations et nous cèdent la place au pied d’une coupole à l’abri de l’air vif ; l’apéro à cette altitude a un goût particulier, un toast au ST Emilion et Saint Mont pour le retour du Patou dans le troupeau !

Retour tous ensemble jusqu’à la bifurcation pour le lac où les chemins se séparent.

Dernier regard à cette citadelle du vertige, magnifique belvédère sur nos Pyrénées.

Une longue histoire humaine dans l’esprit de conquête du XIXème, de l’observation astronomique, de technologie, de découverte, le sport et la poésie.

Dans le documentaire de P Foch sur les 4 saisons du Pic : « je suis une légende, un mythe, une passion, le savoir ou l’élévation ».

L’observatoire a joué un rôle important dans la conquête spatiale à cartographier et photographier la lune, plus de 60.000 clichés pendant 10 ans pour la NASA.

Aujourd’hui, le site sauvé par le tourisme reste un centre de recherches pour l’observation des étoiles, des planètes et de l’impact de l’humanité sur la biosphère.

Classé « réserve du ciel étoilé », il est un gage de qualité de ciel nocturne avec engagement des communes voisines pour lutter contre la pollution lumineuse.

Une très belle journée terminée au café de Campan sur la terrasse réaménagée pour nous, quelques clients sont délogés dans le rire et la bonne humeur.

Une discussion animée sur le service public, un sketch sans concession sur le suivi des colis à la Poste, carton rouge vif à l’agent responsable ; ça va saigner dans les locaux saint gaudinois !

Un paquet pour les USA avec de la layette tricotée avec amour, égaré ou peut- être pas dans un centre de tri parisien…affaire à suivre.

Une pensée rétrospective, retour dans les années 60 sans internet, les photos de la lune partaient en avion aux USA dans les mains de l’armée.

Ouf, avec Colissimo, la mission Artémis était compromise, Amstrong avait peu de chance de prononcer sa célèbre phrase en posant le pied sur la lune le 20/07/1969 !

Monique.

Date de dernière mise à jour : 16/10/2023