SOMMET DE COURNUDERE

Mardi 28/02/2023 
Sommet de Cournudère (1561m) en boucle au départ du col de Portet
d’Aspet (1069m), montée par la route forestière et retour par les crêtes.

Dénivelé : 869m ; 14,6 km ; 7H25 de marche.

Un lundi sous la neige, une sortie raquettes s’impose sans aller bien loin, le mythique Paloumère est proposé au départ du col de Portet d’Aspet.

6 braves ont répondu à l’appel de l’or blanc tout frais tombé, parité respectée.

Pas foule sur le parking ; la Corneille randonneuse de 2019 n’est pas au rendez-vous, place à une « bécasse » bien désappointée à l’ouverture du coffre.

Une paire verte et une noire bien rangées dans leur housse mais pas la rose restée à la maison, la rando raquettes commence mal !

On pourrait quand même tenter mais un obstiné change de cap et nous invite à balader sur la longue route forestière dans la forêt domaniale de Bellongue Nord.

Raquettes sur le dos, nous sommes les premiers à marquer nos pas dans la neige vierge ; seule concurrence, les traces d’un lièvre, un renard, des ongles de cervidés et là des petits ronds avec coussinets sur une ligne, un unijambiste ?, bizarre !

Un rayon de soleil sur les sommets du Couserans à droite, la belle hêtraie enneigée à gauche, le décor est superbe, pas de vent, il fait bon malgré la température négative, le cheminement se fait presque à plat et même en légère descente, on peut même arriver à Galey et aller manger à l’auberge.

Après 5 km de marche tranquille, seule rencontre de la journée, deux hommes montent vers nous, ils viennent de Galey et nous déconseillent l’auberge, elle est fermée !

Tant pis, la tentation de grimper nous titille, on envisage d’aller pique-niquer à la cabane de Cournudère qui doit se situer quelques 300m au-dessus de nous, reste à trouver l’accès.

Bientôt un large sentier à gauche s’ouvre dans le bois, début de l’aventure pour le club des six!

Montée régulière et sans peiner dans la poudreuse au milieu d’une futaie drapée de blanc, les raquettes restent sur les sacs.

Un carrefour, le balisage jaune et rouge du GRP nous rassure et nous guide à travers les hêtres bien hauts et bien droits, silence et beauté de la nature, ce décor éphémère est magique.

Pourtant attentifs aux marques espacées, après un dernier signe sur un rocher, plus rien aux alentours, nous continuons à monter, la pente se raidit et s’encombre de rochers.

On assure les pas, de paliers en paliers, on va bien finir par sortir du bois et l’apercevoir ce satané sommet de Cournudère !

Pas découragée, la petite troupe passe tous les obstacles, se retrouve sur un massif à découvert et face à nous tout en haut, l’antenne sommitale.

On vient d’ouvrir une nouvelle voie, plein sud sur le mamelon pastoral en été mais le piton des neiges en hiver.

Accueil peu chaleureux de ce haut de Hurlevent pour un séjour prolongé.

« Cabane, cabane » à bâbord, quel réconfort ce petit abri pour berger et refuge pour naufragés de la neige à 15 mn en contre-bas.

Descente dans la profonde, notre bien sympathique gite nous offre une table juste pour 6 et en prime la vue sur le Cournudère.

13H30 à l’apéro, un petit bonheur dans le verre, le vin chaud réchauffe nos mains et nos entrailles, un bordeaux en suivant, un cake et des croquants en sortie, on refait le plein de calories pour la suite du programme encore corsée.

Décision de rentrer par la crête en chaussant les raquettes, les autres suivent le sillage sans difficultés.

Montée vers le Tuc de Tucol ; un arbre remarquable aux proportions harmonieuses, magnifique boule géante isolée au milieu d’un désert immaculé attire le regard et les prises de vue.

C’est parti pour les montagnes russes, même trajet que le 14/02 mais la carte postale a changé, les bosses sont redessinées, plus le même relief, une ligne grise barre la chaîne pyrénéenne au niveau du Puech et voile tous les sommets ariégeois.

Petite pause avant le dernier ressaut, le tuc des Haurades, il fait moins 7 degrés, normal alors le beau glaçon dans la gourde.

Descente en diagonale pour rejoindre la combe menant au col des passagers, parcours en forêt de hêtres, un passage étroit dans les buis, un bout de piste, à nouveau un étroit sentier et la boucle est bouclée à 17H40.

Un peu de vin chaud sur le parking avant de se séparer, la tête pleine de belles images.

Une balade commencée pépère et une vraie hivernale montagnarde à l’arrivée, sans regrets, c’était la surprise du jour, en cause, une paire de raquettes oubliée !

Monique

Date de dernière mise à jour : 05/03/2023