ENCAUSSE LES THERMES EN BOUCLE
Mardi 7 février 2023
Boucle : Encausse- les-Thermes, Cap de la Hage
710m, château d' Izaut-de-l’Hôtel 523m
10,5km / dénivelé + cumulé 430m
Météo incertaine, grisaille probable mais pas de pluie. Et ce sera le cas.
Départ d'Encausse-les Thermes, 380m , à 9h45, pour une longue montée dans les collines, assez raide par moments, pout atteindre le point haut du jour, le Cap de la Hage, 710m, après une heure trois quarts de marche. Peu de point de vue vu l'état du ciel...
Descente ensuite, assez raide elle aussi, jusqu'à la cote 428 pour prendre la piste qui remonte à Pé de Rouzet, 523m, au dessus d'Izaut-de-l’Hôtel, piste ouverte à l'ouest du site à la fin des années 60 pour faciliter l'accès aux ruines). Mais c'est depuis une douzaine d'années que les travaux ont véritablement commencé, et sans interruption, sur le site envahi de végétation. L’association Les 7 Collines oeuvre avec les archéologues Thibaut Lasnier et Arnaud Coiffé pour la restauration et l’étude du site : recherche archivistique, prospection archéologique, plan du château, étude du bâti... Des bénévoles ont dégagé les lieux envahis d'éboulis, d'arbres et de broussailles, et travaillent certains week-ends à la belle saison pour consolider les vestiges et préserver le site, un belvédère sur le Cagire et la vallée. Tout coup de main est le bienvenu !
Construit entre le XII° et le XIII°s, ce château a été agrandi ensuite. D'une superficie d'environ 4 800 m2, le site castral est divisé en deux espaces distincts, la partie seigneuriale qui domine l’espace fortifié et l’enceinte basse plus vaste qui regroupe l’espace villageois. Le noyau castral/caput castri, réservé au seigneur et à ses hommes d’armes comprend une tour maîtresse, deux logis et une cour, le tout délimité par un premier rempart avec tourelle. Le village fortifié était constitué d’une vingtaine d’habitats, chapelle castrale, ateliers artisanaux et échoppes, protégés par une seconde enceinte. Un village s’est sans doute développé ensuite à flanc de colline, hors du grand rempart, le long de l’accès d'origine, qui plongeait plein sud sur le village actuel d'Izaut.
Dès 1250, ses premiers propriétaires, les seigneurs de Malvezie et d’Izaut, sont les vassaux du comte de Comminges. Le fief d’Izaut, leur possession directe, est alors au centre d’un immense territoire compris entre le Nébouzan (Saint-Gaudens) et le Val d’Aran, c'est-à-dire une bonne partie du Haut Comminges, bassin de Fronsac, Saint-Béat, vallées Luchonnaises aux portes de l’Espagne… Les seigneurs de Latour puis de Lamothe succèdent à la famille d’Izaut. Le statut et la position du château au sein du comté en font l'une des six forteresses les plus importantes du Comminges entre le XIII° et le XV°s, puisqu'il devient le chef-lieu d’une châtellenie à la tête de 27 seigneuries montagnardes. En 1454, le comté de Comminges, et donc Izaut, passent par succession dans le domaine royal. Le site est vraisemblablement négligé à partir du XVI°s et définitivement abandonné dans le courant du XVIII°. C'est dire l'état des lieux dans les années 1970...
Pique-nique au château à12h45, face au Cagire, et amorce du retour dès 13h30 car il fait frisquet... Marche paisible sur la petite route qui va d'Izaut à Encausse le long du Job, une jolie rivière émaillée de ressauts, qui prend sa source entre Cagire et Gar et se jette dans le Ger à Lespiteau, après 18,5km de cours.
Parking à 15h et direction la maison de Salanère où Imohtep arrose ses 75 ans, car il fait décidément meilleur à l'intérieur, près de la cheminée !
Imohtep, le scribe des mardis de l'ACCUEIL
