CIRCUIT DE BALESTA

Mardi 23/04/2024 : circuit de Balesta, « Lavoir des Béruts »
sur le site « cœur et coteaux Comminges ».

Dénivelé : 290M ; 12Km.

D’Est en Ouest, au Nord comme au Sud, froid, neige, vent, une météo à faire fuir le randonneur montagnard.

Pas d’issue de secours versant espagnol comme mardi dernier, il reste une dernière carte à abattre gardée sous le coude, la sortie de proximité vers les coteaux du Nébouzan entre Haute Garonne et Hautes Pyrénées.

Bonne idée ; une fenêtre s’ouvre sur de belles plages bleues quelquefois voilées de gris au gré des nuages et laisse aussi entrer la bise d’avril.

« Ne te découvre pas d’un fil », adage vérifié, c’est la Saint Georges !

Direction saint Ignan, Lodes, Larroque pour se garer sur une aire aménagée proche de la Mairie de Balesta.

9H40, départ à 12 vers le S/E, passage devant l’église Saint Blaise pour une boucle sur PR (promenade randonnée) encore jamais proposée.

Cet itinéraire a été créé en 2011 grâce à la volonté de la mairie qui valide le tracé, l’association « Eco rando » de Montréjeau qui balise en partenariat avec la communauté des communes Nébouzan-Rivière-Verdun.

Aucun risque de se perdre, pas besoin de carte IGN, les deux anciens baliseurs du site sont parmi nous. Impossible d’émettre la moindre critique, croix, rectangles jaunes, signes de bifurcations, tout est à la bonne place et bien en vue, bravo et remerciements pour ce travail de bénévoles si précieux aux randonneurs.

Du balisage mais aussi des pancartes explicatives mettent en valeur la nature environnante, des lieux historiques, des personnages et le patrimoine local.

Après le cimetière, traversée du ruisseau La Seygouade, entrée dans le bois de Mansan, agréable cheminement vers le nord en direction du moulin de Mac avec de belles vues sur le village de Balesta.

Quelques vestiges du moulin farinier du XVème, une belle meule abandonnée et à la place se dresse un grand hangar agricole.

Passage sous une ligne haute tension, 2 fois 400.000 volts, direction le hameau de Barères, cité du Dr Pointis mis à l’honneur sur le panneau N°4.

Retour dans les bois aux chênes remarquables de plus de 300 ans (ancienne forêt seigneuriale), beau panorama sur les Pyrénées, un carré de vigne bien entretenu, un pont sur l’autre ruisseau de Balesta, la Bernesse, sa station hydraulique et plus haut son hameau.

Arrivée au hameau, un retraité part avec sa brouette entretenir son champ (grande parcelle mais que 2 sillons en culture !).

Exclamations, il distingue rapidement nos deux baliseurs, c’est le rédacteur des fameuses plaques numérotées qui jalonnent tout l’itinéraire.

Souvenirs, souvenirs, l’homme se livre facilement et ne manque pas d’anecdotes, sa tentative de culture en circuit court pour des grands restaurants parisiens, fruits précieux, fleurs comestibles, son parc et ses nombreux volatiles en liberté… etc.

Difficultés d’organisation vers la capitale, problème de voisinage, grippe aviaire, abandon de tous ses projets.

Deux rescapés, Chantecler et sa fidèle compagne dans son sillage se pavanent autour de l’étang.

Monsieur a la démarche précieuse, il a du poil aux pattes, emplumé jusqu’aux bouts des ergots notre emblème national !

C’est reparti vers un château d’eau, frontière entre le département 31 et 65.

Une table d’orientation pointe tous les massifs des 3 Seigneurs au Canigou (rarement visible !).

Superbe panorama sur la chaîne, bouché à l’est, Cagire fait sa tête des mauvais jours, plus lumineux à l’ouest mais sommets voilés.

12H40, pas l’heure de la lessive mais du pique-nique, aujourd’hui l’ancien lavoir des « Berruts » fait office de salle à manger à l’abri de l’air vif.

Nous voilà installés, en rectangle, face à face, les fesses sur la « margelle » et les pieds dans le bassin…sans eau évidemment !

Après un bon moment de détente et le très bon cake citron/vanille maison, il reste 3km pour revenir sur Balesta.

Passage au point culminant à 496m avec lecture sur l’histoire du plateau de Lannemezan (N°8).

Cheminement sur la ligne de crête nord à travers les cultures avant de pénétrer en forêt de chênes et de pins.

Une très ancienne voie aux belles consonances occitanes descend vers le village, le chemin des « Couscouillats ».

Mais non, ce n’est pas la route du couscous !!!

Nous sommes sur le chemin des pèlerins de ST Jacques porteurs de la couscouille, la fameuse coquille.

Souvenez-vous, 1515, Marignan mais pas que, c’est aussi l’apparition de la Vierge à la bergère Anglèze de Sagazan du côté de Monléon -Magnoac.

Une chapelle construite en 1540 près de la source miraculeuse attire son « fan club ».

La foule arrive de partout vers N-D de Garaison à travers le lugubre et mal famé plateau de Lannemezan.

Arrivée à l’entrée du village, dressé sur ses pattes arrière derrière un portail, un « cherche caresses » offre sa bonne bouille aux passants : « SVP, je n’aboie pas et j’aime les câlins ».

De bonne heure aux voitures, encore un petit moment de convivialité à l’abri d’une bibliothèque en libre- service.

Un pot d’anniversaire vient clôturer cette sympathique journée, un bon crémant, des biscuits de producteurs locaux, portons un toast au natif du 11 avril !

Monique.