CABANE COURREAU

Mardi 30/04/2024 : Cabane de Courreau (1680m) en boucle au départ
de Benqué-dessous (1000m) plus visite à la passerelle Péquerin.

Dénivelé : 730M ; 11,5 Km.

Un lundi sous la pluie, des météos divergentes, la sortie du mardi n’est pas garantie 100/100.

Les 8 pèlerins au départ +1 au retour défient les prévisions et ne le regretteront pas.

Direction l’entrée de la vallée d’Oueil et ses 2 seuls villages versant nord ; les autres s’étirent en soulane.

Benqué-dessous et dessus, 2 bourgs à vocation pastorale, 2 églises romanes classées remarquables.

9H45, départ proche de l’église ST Geniès (dessous) vers ST Blaise au- dessus.

Après une belle grange restaurée en gîte et une fontaine sur la gauche, le chemin continue N/O.

Première intersection, on laisse en face la voie du Plan en direction de St Paul d’Oueil pour virer à gauche sur le GRP jaune et rouge du Tour d’Oueil-Larboust.

La piste confortable, aux nombreux lacets, monte progressivement dans l’estive dégagée et offre tout le long un magnifique panorama sur St Paul d’Oueil.

A droite, la très longue crête s’étire du Cap de Salières à l’Anténac au sommet fraîchement blanchi.

Il fait très bon, le soleil réchauffe la prairie, les nuages assez stables accrochent les hauts sommets.

Les pelures superflues enlevées, les virages en épingle enchaînés, la piste s’approche de la ligne de crête au Sarrat de Cousseillot, un dôme avec le premier Cromlech à 1346m.

Petite incursion en crête pour un premier coup d’œil sur la vallée du Larboust et ses villages au pied de la station des Agudes.

Redescente sur la piste, le passage en fil de crête est prévu au retour.

Montée N/O avec la cabane du Cap de la Prade en contre-bas.

Après le dernier virage en épingle, une intersection, nous laissons à gauche le GRP en montée vers une forêt d’épicéas ainsi que la piste herbeuse à droite pour monter droit le long de la clôture en direction de la coume de Herrère.

La pente se redresse nettement, plus de sentier carrossable, juste quelques traces de cervidés et brebis à travers de belles mottes herbeuses.

Quelques dômes à franchir en s’éloignant peu à peu de la clôture et en évitant la gorge sous les fontaines de dessus et d’en bas.

Des petites touches de bleu intense, de violet lumineux en bordure du chemin, de superbes gentianes printanières et pensées cornuta tapissent le parcours pour le plaisir des yeux.

Une cabane, une autre plus bas et une silhouette familière finissent par émerger.

Nous sommes attendus à la toute belle cabane de Courreau avec des fermetures métalliques neuves, un toit à panneau solaire sur le côté et même une table de pique-nique en terrasse !

Déception, passée au standing supérieur, elle est désormais fermée aux randonneurs !

Un refuge de consolation quelques mètres plus bas, la vieille et petite cabane de 1906 aux larges murs de pierres s’ouvre sur la vallée d’Oueil et Superbagnères.

12H15 à l’apéro, calme et sérénité des lieux, personne à l’horizon, vin de noix maison et jaune se dégustent sous le soleil toujours présent.

Retour par la piste herbeuse en pente douce et en balcon sur la vallée jusqu’à Luchon.

A l’intersection avec le GRP, on laisse à gauche la piste du matin pour passer un portillon en crête et descendre en suivant la clôture le Cap de la Serre.

Après le Sarrat de Cousseillot et toujours en fil de crête, la vue surplombe les ruines Mégalithiques du Mail de Soupène.

Droit devant en direction de ces gros blocs morainiques disposés en cercle et alignés par l’homme à des fins religieuses, sépulcrales et autres croyances.

De nombreuses pierres enchaînées en cercle descendent jusqu’aux villages de Poubeau et Billères.

La pierre d’Arriba Pardin au-dessus de Poubeau garde une réputation sulfureuse ; supposée assurer la virilité aux hommes, elle faisait l’objet de rituels singuliers le soir du Mardi Gras, jour de fête des « Gagnolis », soit glappissements.

Pas très glamour tout ça !!!

Extraordinaire pouvoir des pierres !

La preuve, il est 14H30 sur le chemin du retour, une photo du groupe assis en cercle sur les blocs sacrés déclenche dans la minute une réaction divine.

Parfaitement ; le ciel s’assombrit et les Dieux du Céciré nous pleurent dessus!

Des larmes de crocodile vite séchées, le temps de s’éloigner et d’enfiler les ponchos, le rideau de pluie file vers l’Anténac avec retour du soleil sur la voie « Claude » qui relie les villages de ST Aventin et Benqué.

15h30, arrivée au parking par l’église ST Géniès, la journée sportive ne s’achève pas pour autant.

Galvanisés par le magnétisme des cailloux préhistoriques, une proposition de petite « marche- rallonge » est adoptée à l’unanimité.

Une curiosité locale, un pont Népalais à deux encablures d’ici mérite un petit crochet.

Sortie de Luchon, sur la route de Super et au niveau de la Tour carrée de Castelvielh, un chemin balisé monte vers l’édifice de pierres et redescend vers un ouvrage de métal, la passerelle de Péquerin.

Inaugurée en 2017 après la crue de 2013 qui a détruit la précédente, la passerelle de 35m de long enjambe la Pique 50m au-dessus des gorges et du gouffre Marie-Louise.

Vertigineux, s’abstenir !

La passerelle située sur la route 3404 (toit des Pyrénées) est empruntée par les sportifs du Luchon-Aneto-Trail au départ de Luchon et en course vers le Port de Vénasque via l’Hospice de France.

Un site touristique avec accès par la route du col du Portillon mais aussi symbolique pour les évadés sur les chemins de l’exil.

Un détour intéressant et encore un D+ à rajouter à la boucle de Benqué.

A l’unanimité aussi, comme il fait bon se laisser tomber sur les chaises du café de la Paix à Luchon !

Tchin-tchin et savourons nos boissons fraîches avant les prochaines balades.

Monique

Date de dernière mise à jour : 06/05/2024