LE GOUFFRE D'ENFER...

Mardi 30 juillet 2024 : Gouffre d’Enfer et Ru éponyme (Promontoire à 1578m), en boucle.

- Paramètres

Dénivelé cumulé : +570m, distance aller-retour de 10,4 km pour une durée de marche de 4 h 00.

- Devises possibles du jour, comme en 2023…

Fleurs de Lys : des cascades de Roi et des sous-bois bien frais pour faire la nique à la Pique.

Que d’eau tombante, que d’eau tombante ; comme disait Mac Mahon!

Au pied des Crabioules, en deçà des canicoules…

-Toponymie

Lys ou Lis, c’est le nom du torrent formé au fond de cette vallée, à la centrale hydroélectrique du Portillon, par les eaux provenant de la crête frontière franco-espagnole hérissée de pics : Petit et Grand Quayrat, Lézat, Crabioules, Maupas, Boum, Barat, des seigneurs qui frisent ou même dépassent les 3000m. Le nom de la vallée peut être basé probablement sur l'hydronyme pyrénéen Lez, ou bien sur le mot gascon Lits signifiant « avalanche ». NB : Il existe aussi une vallée du Lys dans les Alpes, en val d'Aoste au Mont Rose et un Cirque du Lys dans les Hautes-Pyrénées.

-Géographie, hydrologie et houille blanche

Les eaux des lacs d’altitude sont piquées, captées, amenées plus haut pour alimenter ensuite grâce à une conduite forcée vertigineuse (1420m de chute, c’est la plus haute de France) depuis le Lac du Portillon la centrale hydroélectrique dite de Portillon, opérée par EDF. Cette dernière correspond à peu près à notre point de départ. Nous nous sommes parqués assez loin de l’ « O berges du Lis » d’où commence le chemin qui mène au Ru d’Enfer…

Jusqu'en 1999, date de l'accident du téléphérique du Pic de Bure dans les Alpes, un téléphérique du même modèle reliait la centrale du Portillon à la station de pompage de Prat-Long, 500 m plus haut, il fut arrêté en 2000. Un funiculaire de liaison, dont on aperçoit encore le rail à droite de la centrale et qui suit la conduite existante, a cessé d’être utilisé en 2009. Ce sont maintenant des hélicoptères qui assurent le transport du matériel, mais qui sait si un jour ce système ne sera pas réhabilité dans le cadre d’une transition énergétique forcée ou assumée ?

-Déroulement

-Le départ : 10 randonneurs se répartissent en 3 voitures au Parking Pegot à 8 h. Pas de réfugiés ardiégeois ou montjéraulais à prendre en stop cette fois.

Direction du jour le Ru d’enfer ! Nous passons à Luchon et suivons la départementale 46 puis son diverticule 46A ou route de la Cascade jusqu’au parking de la centrale hydro-électrique en amont du confluent des eaux du Lys et de celles de la Hourcarade gonflées aussi de celles de l’Artigue.

Nous attaquons à 9 h 20 le sentier 43 en direction du Gouffre d’enfer (1350m) nous nous arrêtons pour admirer la cascade bien plus fournie qu’en août 2023 puis le gouffre et nous montons sur ce merveilleux sentier bien aménagé jusqu’au promontoire du Ru d’enfer (1578m) qui est surplombé par le majestueux massif des Crabioules. Il y a là du monde touristique, qui double, que nous doublons ou que nous croisons et  qui cherche à s’évader des fortes chaleurs car d’ailleurs les « canicules ne nous emballent pas du tout » ! Une sucette Pierrot Gourmand à qui aura trouvé la contrepéterie !

-Le déjeuner

Arrivés au bout du défilé d’enfer vers midi nous nous plaçons à l’ombre au débouché de la cascade et du torrent qui s’enfile dans la grande faille du Ru d’enfer pour nous restaurer toujours bien au frais. Quel plaisir au passage d’enfiler la polaire car il fait un peu frisquet au bord du torrent glacé !

A propos de ce torrent,  il y a un peu plus bas et accessible par une petit sente qu’il faut un peu chercher une piscine naturelle qui pourrait faire l’affaire de futures baignades en marge du pique-nique !

-La redescente

Comme indiqué sur nos cartes et GPS (attention à Visiorando dixit Francis « l’averti de Nistos ») nous obliquons après le pont et suivons la sente 41 jusqu’à la Prairie de l’Artigue et opérons notre retour en rive droite de la Hourgarade, jusqu’au point de départ atteint vers 15h, lentement mais sûrement, la chaleur bien vive est atténuée par le couvert forestier alors que les nuages qui s’amoncèlent lourdement prédisent l’orage à venir en soirée…

Le pot est pris au bistrot du départ, bien sympa avec des sujets olympiques tous trouvés avant le retour aux voitures et que Georges termine un emploi temporaire d’aplatisseur patenté de canettes en aluminium…

Retour à Pégot vers 17h15…

L’orage ou mini-tornade éclatera bien vers 19h sur Saint-Gaudens pour abreuver la terre avec quelques 15-20 mm de pluie bienfaisante !

Jean-Jacques, par délégation explicite de Monique Groupe 1 de Saint-Gaudens Accueil.

Crédits photographiques de Franck, Brigitte, Christiane, Jean-Jacques.

Date de dernière mise à jour : 05/08/2024