AUTOUR DE SAN JOAN DE TORAN

Mardi 26/11/2024 : Circuit autour de San Joan de
Toran (1035m) -Porcingles (950m) - era Costa (1200m).

Dénivelé cumulé : + 390M-  2H50 -5,40Km.

La randonnée plurielle qui rassemble et inédite pour la plupart d’entre nous ; bien portants et « clopinants » se retrouvent avec plaisir pour une journée festive, marche matinale apéritive et sportive, repas avec pieds sous la table, visite de curiosités locales, découverte du patrimoine.

Nous sommes 27 après rassemblement à ST Béat, la 28ème « en dérangement » a déclaré forfait ; dommage, une pensée pour elle.

Sa chaise ne restera pas vide, une certaine Léa, genre madame sans gêne dans son manteau rouge sera l’invitée surprise à l’heure des tapas au pâté !

8H15 à Pégot, direction Fos, au pont de Pontaut, à gauche la route tortueuse et étroite vers Canéjan, à la 1ère bifurcation, il faut prendre à droite refuge Honéria ou San Joan de Toran (Toran, une vallée vers l’Est, une rivière).

A l’entrée de San Joan, un parking à gauche de la route accueille nos 7 chars, nous sommes seuls au fin fond de ce bout du monde très inspirant.

Comme une chanson un peu revisitée que les moins de vingt ans……….. !

« Village au fond de la vallée,

   comme égaré, presque ignoré

   voici dans ce jour ensoleillé

   27 visiteurs français » !

Un remake des 3 cloches, sauf qu’ici la cloche ne sonne pas, c’est un village fantôme aux maisons bien restaurées mais toutes closes.

Seules âmes vivantes, des chats noirs sur la terrasse de l’auberge ; mauvais signe !

« L’estoupendet » (patois aranais d’estupendo ?), ce restaurant ouvre ses portes le WE seulement mais fera une exception pour notre groupe. 

La salle à l’étage nous est réservée, paella géante pour 12H30.

Les propriétaires vivent à Bausen, deux charmantes jeunes femmes, le feu et la glace, une type latin et l’autre nordique.

9H40, montée vers ce petit bijou de l’art des bâtisseurs aranais. 

Charme fou de ces toits d’ardoise, de ces murs en pierres sèches à la couleur chatoyante du pelage « écaille de tortue » de nos félins domestiques ; « estupendo, este pueblo » ! (super, merveilleux).

Il faudra flâner dans ces ruelles pavées, s’imprégner de cette quiétude, visiter l’église romane au retour du circuit.

Tout le monde participe, tamalous compris, même une nouvelle recrue inardaise sans entraînement tente l’aventure pour une première avec le groupe.

Très motivée, une volonté sans faille sur tout terrain, escarpé, rocailleux, glissant, sa marche a du sens, une marche mémorielle sur les pas de ses anciens.

Une page de l’Histoire de l’Espagne, son histoire familiale, pas à pas, elle suit les traces de sa mère originaire de Canéjan qui venait en pèlerinage jusqu’à San Joan.

A gauche du mini cimetière, un raccourci bien pentu mène à la départementale qu’il faut suivre jusqu’à Porcingles sur 2,5 km.

Fraîcheur matinale à l’ombre de cette vallée qui suit le riu Toran, le soleil réchauffe la crête, nous allons à sa rencontre.

A la bifurcation pour le petit hameau de Porcingles, au lieu- dit « Réssec » (sciage), un bâtiment long et bas avec un joli toit d’ardoise moussu.

Pas une ancienne bergerie mais un moulin à eau qui mouvait une scie pour transformer les grumes en poutres et planches (merci à Paul pour les recherches).

Montée à Porcingles (950m), un lavoir à un carrefour, à gauche le GR211 en balcon jusqu’à Canéjan sur 3 Km (sympathique balade) et à droite notre itinéraire pour rejoindre San Joan par la forêt.

Début du dénivelé, ça grimpe bien jusqu’au point haut vers 1200m pour redescendre ensuite sur le village.

Un chemin herbeux, rocailleux, craquant sur le tapis de glands, moelleux dans les feuilles mortes est bordé de murs en pierres sèches et passe devant de nombreuses granges, maisons en ruines, témoins d’un passé laborieux peu facile.

Quelques replats à découvert permettent d’admirer le panorama, la vallée de Toran verdoyante enchâssée dans les montagnes enneigées, Ermer, Montlude.

La troupe avance à son rythme ; après la passerelle sur le torrent, le village n’est plus très loin.

Les premiers arrivés patientent avec la sangria en libre- service, un goût original de piña et coco, le niveau du bocal baisse au fil du temps qui passe !!!

Nous voilà enfin tous réunis, ovation à Isabelle, mission accomplie, la volonté a payé, elle a réussi un parcours pas si facile pour une débutante.

Tapas délicieuses, Léa a pris la place de Brigitte à table, lorgne sur le pâté et attend patiemment que ça tombe !

Repas convivial, animé, l’heure d’un petit bilan, l’année s’achève bientôt, le cru 2024 s’annonce bon pour les randonnées.

Le groupe aussi s’est enrichi, bonifié ; désormais 4 classés au « Top 50 » des octogénaires avec 2 entrées supplémentaires !

Non, un octogénaire n’est pas une figure géométrique à 8 côtés ! (perle du Bac).

Rien à envier à la jeunesse nos « octo », physique, vivacité d’esprit, intellectuellement, tous pétillants !

Ils donnent envie de les rejoindre même si rien ne presse !

Si la vieillesse est un naufrage (parole de Grand Homme), nous avons trouvé le radeau de survie à STGA !

Pas vieux à 80 ans, juste resté jeune un peu plus longtemps que les autres !

Et si on grimpait sur une montagne ? plus l’ascension est longue, on fatigue, on s’essouffle mais comme la vue s’élargit !

Il faut quitter ce lieu authentique après la visite de l’église (clés à l’auberge) toute simple mais originale avec sa galerie en bois et surtout ses incroyables « chiffons » accrochés au mur, des mouchoirs, casquettes et autres objets.

Etonnants tous ces ex-voto, il devait avoir une sacrée réputation de magicien ce Saint Jean Baptiste !

Insolite aussi sur un mur de maison, un curieux outil, une planche de bois incrustée de petits cailloux tranchants, des silex, le tribulum romain pour dépiquer les céréales.

Retour en France après cette bien agréable journée.

Monique

Date de dernière mise à jour : 01/12/2024