PIC LA PEYRE

Mardi 02 /07/2024 : la Peyre (1821m) au départ du
col de Couret (1197m) via la croix de Béliou (1544m).

Dénivelé : 700M-11KM.

Deux fois de suite, la balade a encore changé ! c’était pourtant l’Oussouet sur radio « galaswinga, bonjour à tous » basée maintenant sur Saint Gaudens !

Facétie de l’animateur, mauvaise fréquence ? plutôt un plan B quand la Toussaint tombe brutalement un 2 juillet au départ de la randonnée!

16 au rendez-vous après passage à Montréjeau, direction Bagnères de Bigorre, Baudéan, la vallée de Lesponne et au lieu- dit La Vialette, à droite le chemin de la Glaire mène par une route forestière au parking du col du Couret.

8H55, démarrage S/O vers la Croix de Béliou indiquée en 1H30, froid, humidité, brouillard, le ciel bleu aperçu à l’entrée de la vallée de Lesponne devait être un mirage !

Pluie à Saint Médard, Barnabé n’a pas fait son job, c’est 40 jours de mauvais temps.

Pour peu que le Dieu solaire de la Gaule antique, Abélios ou Abéliou s’en mêle, même tarif, c’est 40 jours de plus.

A deux reprises, le vol de sa stèle située au col a déclenché des déluges dans la vallée, une histoire de mythologie pyrénéenne.

Sur notre passage, allons vérifier la présence de la Croix taillée dans un bloc de marbre blanc, un ancien autel païen.

Balisée en jaune, une route boueuse, une tranchée après le passage des forestiers monte raide dans la forêt ; un sentier tout aussi pentu prend le relai avant de déboucher sur une estive.

En contre-bas, la cabane métallique orangée de la Fontaine des Aygues, montée progressive, le sentier pénètre à nouveau dans la forêt de sapins baignée de brume.

Ambiance mystérieuse propre aux contes et légendes ; nous débouchons sur un énorme cairn. Une croix rapetissée, jaunie, dégradée avec une branche cassée émerge au centre du monticule de cailloux. 

La stèle de marbre taillée en croix avec l’arrivée du christianisme en Bigorre est gravée d’un christ d’un côté et de la tête d’Abéliou de l’autre.

Elle marque l’emplacement de la tombe de Milharis, un très vieux pâtre du Val d’Arize qui aurait vécu presque mille ans.

Sacré coup de vieux Abélios, on l’a connu en meilleure forme… c’était avant !

La légende veut de rajouter une pierre ramassée en chemin et de faire un vœu, vu sa tronche, le Dieu solaire n’est plus en état d’exaucer quelque prière !

D’ailleurs malgré « lousouhait » de revoir le ciel bleu, l’atmosphère reste impénétrable !

Consultation de la troupe, stop ou encore ?

On se fait un restau à Bagnères ou on s’enfonce dans la grisaille avec le sommet la Peyre comme objectif.

Comme « Lapeyre, il n’y en a pas deux », pas d’erreur possible, il n’y en a qu’un !!!

La tête du peloton est déjà en marche sur la pente raide à droite de la croix, direction N/O vers le sommet herbeux de las Aygues.

Visibilité très réduite au point de confondre l’arrière train d’un cheval sur le sentier avec les camarades en tête ; une masse nébuleuse peut en cacher une autre !

Regroupement recommandé pour continuer sur des sentes proches de la ligne de crête, à droite une échancrure tapissée de fleurs mais à la descente vertigineuse.

Passage par une plate-forme herbeuse bordée de rochers, un endroit idéal pour le pique-nique mais il est trop tôt.

La sente bien marquée continue vers un col à 1666m, on rate tout droit l’accès direct au point culminant de la crête pour virer à gauche et suivre les courbes de niveau S/O parallèle à la crête de Culentous.

Montée progressive en dévers au milieu d’un océan rose, superbe champ de rhododendrons à perte de vue même si la visibilité est réduite.

Soudain, un miracle, face à nous l’aiguille du Pic du Midi se dévoile, nous avons légèrement dépassé notre objectif.

Quelques chèvres attaquent la montée directe en crête, courte mais raide, le reste de la troupe vise un petit col herbeux et remonte facilement N/O la croupe verdoyante de la Peyre jusqu’au cairn sommital.

La chaîne se découvre du Pic du Midi au Montaigu presque à portée de main, superbe !

C’est l’heure du déjeuner, tous alignés en bord de crête face à la vallée de Lesponne tapissée de rose.

Température agréable, pas de vent, on attend l’éclaircie totale et durable mais on s’oriente plutôt vers l’éclipse totale !

Pas de fantaisie pour le retour, on se regroupe et il faut retrouver le circuit du matin, un cairn indique le col Herrans (un inconnu sur les cartes IGN) et la direction du col de Culentous.

Trop descendus sur la crête, il faut basculer à gauche dans la vallée et remonter progressivement vers la sente empruntée le matin, les GPS sont de bons alliés.

Sur la bonne trace, retour à la croix de Béliou et au parking avant 16H.

Direction Bagnères de Bigorre par la route forestière qui passe dans les plaines d’Esquiou et la croix de Manse, trajet plus long que par la Vialette.

Pot dans un café de Bagnères après cette journée « rose et brouillard ».

Monique.

Date de dernière mise à jour : 08/07/2024