GOUFFRE DE LESPURGUES

Mardi 28/07/2025 : Gouffre de Lespugues en boucle par le mail de
Hard et le col de Galin avec retour par Labat et au départ
de « Le Mont » proche de Saint Bertrand de Comminges.

Dénivelé : 542M- 10,33KM-5H30.

Même randonnée que le 17/10/2023, température agréable, beau temps, même chef d’expédition mais une journée particulière, aujourd’hui « Indiana de Lespugues » fête juste ses 85 printemps !

Toujours aussi professionnel, cordes, harnais, rubalises éphémères hors sentier pour accéder au site, il mène la danse, quelques pas d’escalade et tous derrière lui au bord du gouffre, à raser les murs, au fond du trou, droit dans le mur, à tirer sur la corde et à remonter la pente pour retrouver le droit chemin !

17 dont 2 ados après regroupement en bas de la cité épiscopale de Saint- Bertrand- de- Comminges.

Les 2 explorateurs en herbe accompagnent Kinou et pas mamie !

Direction un parking, une impasse ombragée près d’un ruisseau après le hameau « Le Mont ».

Départ à gauche après traversée du ruisseau par un superbe chemin de pierre ancestral vers le mail de Hard.

Il faut suivre un circuit très bien balisé en jaune et les panneaux directionnels à chaque carrefour.

Montée rude dans le bois avant l’intersection pour le mail de Hard en aller-retour.

Point culminant à 819m, ce promontoire rocheux de strates calcaires offre un beau panorama sur la vallée et pics environnants aujourd’hui un peu dans la brume.

Après le belvédère, direction le col de Galin, une bonne descente dans le bois de la Ruère aux grands arbres majestueux.

On contourne le Mont Aredon par la gauche, de sous-bois en clairières, de montées en descentes, de traversées de ruisseau en route départementale, l’objectif du jour se rapproche mais pas par la voie traditionnelle indiquée.

Pour entrer d’un côté de la cavité et ressortir de l’autre, l’accompagnateur a reconnu le parcours.

La rubalise posée montre le chemin à travers la végétation dense du sous-bois et arbres en travers ; au dernier d’enlever toute trace de ce hors sentier.

Au beau milieu de la forêt et bien dissimulé, nous voilà au bord du gouffre, une profonde cavité à ciel ouvert de 70m de diamètre, une salle souterraine à l’origine dont le plafond s’est effondré.

Un peu de géologie grâce à JJ, ses écrits précieux restent :

« Le gouffre de l’Espugue, (un pléonasme en quelque sorte, l’espugue signifiant caverne en occitan) se développe en une cavité de 70 mètres de diamètre, nichée et cachée au cœur de la forêt. Il appartient à un réseau karstique profond et constitue une doline d’effondrement aux grandes proportions par rapport à ce qu’on observe par exemple dans les Causses. En effet le plafond de l’ancienne caverne, formée par dissolution des calcaires mésozoïques formant relief suivant l’orogénése pyrénéenne, s’est effondré en une doline calcaire au fond de laquelle il reste le passage au boyau de l’Espuguette. La tradition orale indique en une excellente symbolique qu’on pourrait y faire tenir entièrement « sans gouffre férir » la Cathédrale Sainte-Marie, Notre-Dame de Saint-Bertrand-de-Comminges. »

Saut dans l’inconnu pour certains, « Jurassic Park » pour les jeunes.

Il faut maintenant descendre, coller à la paroi, assurer son pas sur la vire sous l’œil et conseil avisé du premier de cordée prêt à intervenir.

A pas hésitants ou plus assurés, tout le monde franchit la première étape et se retrouve en file indienne à raser une belle muraille calcaire.

Il faut traverser en longeant la falaise, marcher sur un sol très souple, terre fine grise presque du sable et juste en face, un semblant d’escalier dans la pente raide…c’est par ici la sortie !

Avant de se hisser hors du trou, continuons à descendre au plus profond vers une grotte au pied d’une paroi verticale aux sculptures fantastiques ; à chacun son imagination.

Stop danger, ne pas s’approcher de l’Espuguette, étroit boyau karstique vertical de 90m.

 

 écorché mon visage

 

, le plus casse-cou des ados explore une cavité dans la falaise ; même pas un os de mammouth comme souvenir de vacances !

Sûr, les crottes de biques sont plus faciles à trouver que les ossements préhistoriques !

Son cousin, le cueilleur de champignons herborise faute de cèpes dans ce secteur.

Une fougère, une jolie plante aux feuilles style cannabis sont bonnes pour l’exil… un carré de verdure parisien.

Déracinée, une plante fait déjà triste mine, un mouchoir mouillé et elle se refait la cerise au grand soulagement du jardinier en herbe.

Le moment de remonter la pente ; tous au pied du mur, Indiana au milieu du parcours et un par un, il faut trouver la bonne prise.

La corde pour aider, le coup de pouce sur le sac à dos qui gêne ou sur les fesses de celle de devant, tout le monde refait surface.

En dernier, le maître du jour, mission accomplie, applaudissements à l’unisson.

C’est l’heure de l’apéro au Jurançon, muscat à l’orange, du « Joyeux Anniversaire » chanté.

Honneur à notre doyen !

Pique-nique dans le bois à la sortie du gouffre comme en 2023 avant le retour par le sentier menant à Labat, un peu de GR78 et la magnifique Cathédrale en vue signale la fin de la boucle.

Une table de camping dépliée, du gâteau basque, du Crémant de Loire, la fête continue sur le parking.

2 bougies chiffrées clignotent mais le nombre affiché importe peu, on retiendra la motivation toujours intacte, l’envie de partager, de se bouger.

Des projets pour avancer et si la rando/ saucisse était programmée pour le 26/08 ?

Après débats, la date ferait consensus parmi les participants du jour…à suivre !

D’accord avec le ressenti de « PH » et sans nul doute de tous,

« chapeau Polo » pour cette expérience hors des sentiers battus.

Monique

Date de dernière mise à jour : 03/08/2025