LE MONNE (2 OPTIONS)

Mardi 1er avril 2025

Petit Monné 1172m (Dénivelé +440m) et Monné de Bagnères
1259m (Dénivelé +540m) depuis la croix de Manse.

ou

Petit Monné depuis le rond-point d'Esquiou (Dénivelé +200m)

              

                              9h50 : grand soleil au carrefour de la Croix de Manse, 750m, près de Bagnères-de-Bigorre. En avant sur une portion du GR78, long de 593 km, l’un des chemins Compostelle qui  traverse les Pyrénées d’est en ouest, appelé aussi la Voie du Piémont Pyrénéen. 

Une large sente serpente plein sud en montant régulièrement dans les prés rocailleux pendant une petite heure, en vous offrant la ville étendue à vos pieds et un panorama déjà large (avez-vous remarqué cette statue dressée sur une colline voisine ? on en parlera tout à l'heure...). Elle se glisse ensuite en forêt sur un tapis de feuilles rousses, où les troncs clairs des hêtres dénudés grillagent joliment le bleu intense du ciel...  Et voici une petite  clairière, le Couret du Monné, 1100m : à droite en poursuivant sur le GR pour un aller-retour en crête jusqu'au cairn du Monné, 1259m, à gauche pour le petit Monné tout proche, 1172m, où la troupe se retrouvera pour le pique-nique à midi et demi. 

Le Petit Monné, "le petit frère", c'est un petit tuquet rébarbatif, en fait une grimpette d'une dizaine de minutes pour un belvédère  somptueux  qui en émerveille plus d'un ! Bagnères de Bigorre, Mauvezin et  Tarbes dans la plaine au nord, les collines des Baronnies,  et d'est en ouest le Casque du Lhéris, le Signal de Bassia, le col d’Aspin, l’Arbizon, la vallée de Campan en enfilade, la Hount Blanque, le Pic du Midi,  le Montaigu, et même la Maladetta pour un oeil averti ! Par exemple celui de Mariano, auteur du site "Topos Pyrénées", à consulter sans modération ! 

                              Départ à 10h15 pour ceux d'Esquiou partis de l'ouest une demi-heure plus tard (le temps de rallier ledit rond-point par de toutes petites routes) ; ils ont suivi une autre portion du GR78, une piste à flanc où les accompagne longuement le Pic du Midi, puis contourné tranquillement le Monné dans une belle forêt de hêtres jusqu'au Couret du Monné et retrouver les copains pour le pique-nique.

Retour pour tous à 13h50, les uns vers la Croix de Manse  en  s'offrant un passage au Tucou du Monné, les autres vers Esquiou et regroupement à Bagnères pour le pot  de clôture d'une très belle journée !

                             

                                                             Et un peu d'Histoire pour finir!

                             

                              La Vierge du Bédat, c'est cette  grande statue de la Vierge que vous avez dû voir au nord, à flanc d'une colline boisée, copie d'une Vierge qui orne la place d’Espagne à Rome. Le Bédat (du latin vetare/ interdire), c’était au temps des Romains un bois sacré parcouru d’un réseau de grottes et de sources. Les habitants ayant ensuite utilisé le bois pour la construction et le chauffage, la colline n'était plus qu'un terrain nu, ravagé par les pluies et déversant de fréquentes. coulées de boue sur la ville. Lorsqu'en 1866, un «Comité des dames» se donna pour but d'ériger une statue de la Vierge au sommet du Bédat, on décida aussi de reboiser la colline : interdiction de  faire paître les troupeaux et de couper les arbres. C'est pourquoi le Bédat est aujourd’hui magnifiquement boisé.

          Une souscription fut ouverte et malgré une opposition virulente au nom de la laïcité, le projet fut voté à 11 voix contre 8. Inauguration le 25 août 1867, en grande pompe, devant 1800 personnes. Un an plus tard, un ouragan d'une exceptionnelle violence fracassa la Vierge. Immédiatement, on en commanda une réplique, dressée le 23 septembre 1868. Le transport fut extrêmement pénible, la statue en fonte pesant près de 2 tonnes. A sa base, une grotte de Lourdes en miniature.  C’est donc un lieu chargé d'Histoire et de légende, l’objet d’une promenade agréable, un beau belvédère où nous a guidés un jour notre ami Michel, le Bagnérais...

                              Bagnères-de-Bigorre, c'est aussi le souvenir de deux richesses, le  marbre et le thermalisme.

                             

                              Le marbre de Campan extrait de la carrière de l’Espiadet » au pied du col d'Aspin,  exploité dès l'époque romaine et déclaré  «Marbre Royal» par Louis XIV, doit sa renommée à sa grande palette de couleurs. Il orne  les rues et les vieilles demeures de Bagnères ainsi que des édifices prestigieux  en France et dans le monde. Cette carrière ne fut fermée qu'en 1992. Un musée du marbre réunit une superbe collection de 320 marbres  européens, dont une centaine extraits des carrières pyrénéennes,  dans les anciens Thermes du Salut, un véritable palais de marbre, galerie, dallages, baignoires, perron et buvette...

                             

                              Le thermalisme a fait aussi la réputation de Bagnères depuis l'époque romaine : les balneariæ /  établissements de bains en latin sont devenus Banheras  en gascon ; en 1787, on compte  vingt cinq établissements privés dans la ville qui renaît après un tremblement de terre et plusieurs épidémies de peste. En 1828, la commune prend les choses en main et inaugure le Grand Établissement Thermal. Sont venus prendre les eaux ici dès le XVI°s, Jeanne d'Albret, Henri IV, la Reine Margot, Montaigne, Madame de Maintenon, Lamartine, Georges Sand, Hippolyte Taine, Mérimée, Rossini..., auxquels ont succédé au XX°s des curistes plus ordinaires, des Gersois par exemple qui  vendent sur place  confits et foies gras pour payer leur cure, jusqu'à ce que la Sécurité Sociale s'en charge dans les années 50...

Imohtep, le scribe des mardis de l’Accueil.

Date de dernière mise à jour : 06/04/2025