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CHEMIN DE NANKIN
Mardi 13/05/2025 : circuit du chemin de Nankin par Proupiary
avec extension vers Auzas au départ de l’abbaye de Bonnefont.
Dénivelé : moins de 300M ; 11Km.
« show must go on » ; pas le show pour notre groupe mais la randonnée du mardi doit continuer.
Un mardi particulier, une reprise après un dernier adieu à notre camarade disparu si rapidement.
Pas de montagne envisagée, des orages l’après-midi, un sympathique circuit du patrimoine dans les « petites Pyrénées » permet de se retrouver, d’échanger des souvenirs.
Son absence occupe les pensées de tous, pourtant Jean-Jacques vit aujourd’hui dans les traits de sa descendance.
Toute sa famille nous accompagne, ses 3 fils, ses petits jumeaux, sa belle-fille, sa femme.
9H à Pégot, la moyenne d’âge du groupe a fortement chuté, 2 « sacs à dos » encore jamais vus dans le groupe se préparent au départ.
Des sacs sans victuailles, sans vêtements, sans bouteille de vin d’Afrique du Sud (le dernier de JJ), sans gâteau au chocolat, sans sucettes Pierrot Gourmand, ils valent pourtant leur pesant d’or.
Deux petits trésors presque identiques suivent la randonnée sur le dos de papa et de tonton, c’est top !
Pas encore licenciés de la FFR, Paloma et Paz, 18 mois, se donnent le temps de la réflexion !
15 avec les jumeaux, direction Beauchalot, à gauche la départementale vers l’abbaye de Bonnefont où 5 autres se joignent à nous.
9H30, démarrage à 20 en sens inverse du circuit effectué en juillet 2023 ; le chemin de Nankin dans le sens des aiguilles d’une montre.
A droite en sortant du parking, on se débarrasse d’entrée de la partie boueuse (conseil de notre sage doyen).
Pas sûr de faire le grand tour en enchaînant sur les « pierres sèches » après Auzas, on avisera en chemin, la priorité n’est pas à la performance.
D’ailleurs une épine calcanéenne au repos depuis un bon moment s’est lancée un défi et participe à l’aventure, ça passe ou ça casse.
Un chien de chasse au chômage depuis la fermeture a décidé de nous suivre, un peu d’entraînement avant la prochaine saison.
Un chemin en sous-bois remonte un vallon vers un grand bâtiment austère, la grange cistercienne de La Peyrère, dépendance de l’abbaye au XIIIème siècle.
Il faut s’avancer pour observer la façade, la grange est habitée, attention qu’une Mme Paluche bis ne sorte comme une furie… inoubliable, la diablesse de Belbèze !
Le PR balisé en jaune monte tranquillement vers Proupiary, la troupe avance au rythme des conversations, des souvenirs évoqués, des arrêts « pause bébés ».
Trop bien de se dégourdir les petites jambes, d’agripper une main et de se lancer pour un tour de piste.
Pas cool du tout de retourner s’attacher dans le dos des deux sherpas.
Quelques pleurs vite séchés, une petite course au galop et le sourire revient.
Traversée de Proupiary, passage devant l’église Ste Catherine et son clocher-mur.
Tout le long de l’itinéraire, des murets en pierres sèches, de superbes maisons en pierre dorée, du Nankin pur calcaire, typique des environs d’Aurignac et de la roche du sous-sol du Jiangsu en Chine.
Un relief de collines, de Causses, des sentiers herbeux, des champs, des bois, la vue sur la chaîne des Pyrénées, le cheminement est varié jusqu’au charmant village d’Auzas rebâti au XVIIème.
Passage devant un oratoire, descente de la rue principale bordée de maisons en pierre Nankin, quelques emblèmes sont gravés au-dessus des entrées.
Auzas, le spéléologue et Pyrénéiste Norbert Casteret et sa femme sont enterrés ici, des stèles érigées sur une place et un mur peint lui rendent hommage :
« Souvent dans le silence et les solitudes absolues qui sont l’apanage des immenses cavernes et des pics élevés, j’ai suspendu ma tâche et laissé mon regard et ma pensée se perdre dans les ténèbres souterraines comme dans l’azur insondable du ciel et le mystère des nuits étoilées. ».
Autre attrait du village, son lac, sa base de loisirs, son aire de camping-cars, ses jeux pour enfants, son mini-golf, balançoires, toboggans, ses tables de pique-nique.
Midi pile, installation près des toboggans et bacs à sable pour le bonheur des bambins et même des plus grands !
Dans la verdure, sous les saules pleureurs, le site est parfait pour la pause-déjeuner.
Des gouttes de temps en temps ; le saule qui pleure, l’oiseau indélicat ou le ciel bleu/gris ?
Difficile de redémarrer, remontée vers le village, l’église et la D88C qui mène à un carrefour.
Un chemin balisé au départ longe un bois, un champ d’herbes hautes, se perd, se récupère plus loin avant de retrouver une voie plus carrossable qui descend vers l’abbaye de Bonnefont.
Petite visite aux vestiges de cette abbaye cistercienne d’origine, fondée au XIIème siècle et perdue au milieu des champs.
Une randonnée de patrimoine, des villages de charme, une pierre calcaire jaune, un relief vallonné, un prolongement de la chaîne ariégeoise entre le Volvestre au nord et le Comminges au sud.
Des ressources dans le sol et sous-sol, l’aventure énergétique française commence ici en 1939 avec l’extraction du gaz et du pétrole de Saint Marcet, la RAP (régie autonome des pétroles) donne naissance aux grands groupes industriels ; Elf et Total.
Une pensée pour Jean-Jacques, ses exposés, son désir de transmettre.
Monique.
Date de dernière mise à jour : 18/05/2025