MONTAGNE DE RIE
Mardi 24/06/2025 : Carrières et Mail Blanc de la Montagne
de Rié (971m) en boucle par Marignac (530m)
Dénivelé : 512m ; 4H de marche.
Canicule, orages annoncés dès 14H ; cap au plus près et à l’abri des UV dans la magnifique hêtraie de la montagne de Rié.
Ce piton rocheux menaçant au-dessus de Saint Béat est connu depuis l’Antiquité.
La montagne de Rié ou Arrie doit son nom au Dieu local Erriape, un sanctuaire lui était dédié, autels et bustes taillés par les marbriers gallo-romains sont visibles au musée de Saint Bertrand de Comminges.
Ce site de proximité offre son patrimoine biologique, historique, religieux, ses carrières de marbre blanc, gris, rose, sa faune, sa flore, son genévrier Thurifère rarissime.
Une autre particularité, Rié à cheval sur 2 continents est juste au point de rencontre des plaques Eurasie et ibérie.
Direction Marignac centre, la rue à droite en face un ancien café, parking en bordure du parc du château.
8H20, départ à 9 sur le sentier du Thurifère, passage davant la petite chapelle ST Roch de 1886 pour déboucher plus haut sur les ruines de la chapelle Romane de Saint Martin (X-XI).
De l’effervescence soudaine, un chantier de jeunesse pour la restauration du site ?
Non, des archéologues en herbe sont venus fouiller.
Face à la chapelle, un sentier est indiqué mais les hautes herbes nous font rebrousser chemin pour continuer vers le nord.
Un autre accès balisé, plus court mais plus raide démarre par des escaliers au niveau du quai de déchargement des blocs de marbre acheminés par funiculaire.
Montée soutenue mais ombragée jusqu’au carrefour ; sortie du bois, changement de décor, quelques pas, il flotte ici un air de méditerranée, roche aride, des odeurs de garrigue.
Arrivée à la carrière N°1 de marbre blanc en suivant le sentier dans la rocaille et au- dessus d’un pierrier.
Une halte s’impose dans cette salle de lecture à ciel ouvert, le genévrier thurifère ou « porte encens » s’expose et se raconte.
Très ancien, très résistant au froid, au chaud, rarissime dans les Pyrénées, il est plus courant dans l’Atlas marocain, sa résine odorante sert à la fabrication de l’encens, son bois imputrescible à faire des piquets de vigne.
Juste au-dessus de la carrière, une table d’orientation et un beau panorama sur la vallée de la Garonne et de la Pique.
L’itinéraire hors- piste suivi en 2019 sur la crête O vers le sommet du Rié s’est noyé dans la broussaille, retour prudent à la carrière 1 pour continuer par un sentier étroit vers la carrière 2 de marbre gris.
Petite perte de repères entre la N°2 et 3, l’équipe se mobilise à la recherche des rectangles jaunes à ne pas confondre avec les taches naturelles de l’arbre !
En route pour le Mail Blanc en passant au-dessus de la carrière N°3, ombre, soleil, crête ventilée à point, le pique-nique au Mail blanc est adopté à l’unanimité.
Vue panoramique sur St Béat et sa déviation maudite toujours en chantier, « l’Arlésienne Saint- Béataise »se fait désirer encore un an de plus.
Pas de chance, dans un pays de marbre, la route de la déviation traverse une zone friable, des ardoisières qu’il faut maintenant purger à coups d’explosifs pendant 16 mois et 2 à 3 fois par semaine !
Une histoire qui fait du bruit !
Visite à la carrière de marbre rose N°3 et ses vestiges ; en contre-bas un rail et son wagonnet.
2 jours après la réouverture en grandes pompes de la ligne Montréjeau-Luchon, il nous vient une idée.
Et si on ouvrait une nouvelle ligne Marignac-Saint Béat, énergie décarbonée à l’huile de coude renouvelable de celui qui pousse le chariot!
En voiture les 9 passagers du Rié et maintenant « souriez » à la caméra pour la photo du voyage inaugural. Celle là ne fera pas la une des journaux locaux mais paraîtra sur le site Accueil groupe1.
Retour par le chemin raide du matin qui suit l’ancien funiculaire jusqu’au quai de déchargement.
A droite sur la route, la direction du village et d’un petit chemin qui mène à la tour de guet, une tour à signaux d’origine gallo-romaine, un système de signaux pour prévenir la plaine d’une invasion ennemie.
Petit tour d’horizon, pas de Sarrazins en vue pour une attaque imminente
Retour serein et même gourmand jusqu’ aux voitures, au-dessus de nos têtes des branches inclinées nous invitent à la cueillette, prunes jaunes, rouges, cerises sauvages… un régal !
Pot final vers 14H30 au sympathique café de la Pique à Cierp –Gaud, boissons rafraîchissantes pour tous.
Pas d’orages, une journée chaude bien appréciée à l’ombre de la hêtraie.
Monique.