CRETES DE COURNUDERE

Mardi 07/01/2025 : Crêtes de Cournudère (1579m) en
boucle au départ du col de Portet d’Aspet (1069m).

Dénivelé : 710M ; 12,8KM ; 6H de marche.

Deux mais sans trois ; la première sortie de l’an 2025 ne sera pas dédiée à notre Seigneur Commingeois comme les deux années passées.

Persona non grata notre Cagire, en quarantaine depuis le 01 janvier, le roi Maudit a tué à deux reprises au Pas de l’Ane gelé.

Jusqu’à nouvel ordre suite à ce jour funeste et après 4 arrêtés municipaux :

 « Nous n’irons plus à la croix, les chemins sont condamnés, les randonneurs que voilà iront ailleurs se promener » !

Nous le garderons en ligne de mire depuis un superbe balcon apprécié en toutes saisons, les crêtes de Cournudère.

Direction le col de Portet d’Aspet, parking au sommet complètement dégagé sans aucune trace hivernale.

0 degrés, pas de vent, juste une tempête de ciel bleu, la journée s’annonce belle.

Il faut lever la tête vers le bois de Paloumère pour apercevoir le voile blanc tout frais de la veille, la cerise sur le gâteau vers 1200m ; les raquettes restent dans les malles.

Un autre groupe, la MGEN se prépare pour le circuit mais en sens inverse.

9H ; 9 au départ, « une nana vaut deux gars », c’est la règle musicale du jour!

Plein nord, le sentier étroit et pentu laisse à droite la route forestière du retour.

Montée progressive à travers les buis jusqu’au tapis blanc déroulé juste pour nous.

Le décorateur céleste a façonné le paysage l’espace d’une matinée, cadeau, cet après-midi, il n’y paraîtra plus !

Des guirlandes immaculées dans les branches, buis, hêtres, petits arbustes se plient en quatre sur notre passage ; la haie d’honneur toute la montée sans difficultés dans la forêt.

Charme de ce paysage éphémère ; la magie opère à chaque fois !

Sortie du bois vers 1400m, le vaillant premier de cordée dépense son énergie à faire les traces dans la poudreuse de l’estive.

On évite le fond de la cuvette et sa couche de neige plus profonde pour grimper sur les bords.

On laisse à gauche le col des Passagers pour couper en diagonale et grimper vers le premier sommet de la crête, le Tuc de Haurades à 1554m.

Long parcours de crête vers l’est ; à gauche la plaine de Garonne et tous ses villages ; à droite la vallée de la Bellongue et toute la chaîne de l’Ariège au Pic du Midi en passant par le Luchonnais.

Un bon coup de balai a enlevé la poudreuse par endroit, la marche sans raquettes est sans problème.

Montée, descente, passage rocheux pour franchir le Pas de l’Ane ; un talent de dessinateur et le cadichon des neiges vient d’apparaître !

Remontée au cap de Mourens et sous le Tuc de Tucol, décision de pique-niquer à la cabane de Cournudère sans aller au sommet.

12H30, installation devant la cabane en compagnie d’un jeune couple bayonnais monté par Galey.

Levons le verre d’apéro à la nouvelle année, à la belle journée et reportons en février le « dry January » !

13H30, au niveau de l’enclos sous le Trou de l’église, un sentier balisé en jaune descend dans le bois du Tuc de Ram avant de rejoindre la route forestière de retour au col de Portet.

La boue a remplacé la neige, l’info lancée à l’avant « attention ça glisse » n’était pas une fake news !

Démonstration immédiate, je confirme après un dérapage incontrôlable dans cette marée noire.

Une terre dégoulinante, bien pénétrante jusqu’aux couches inférieures à ne pas oser se relever !

Un pigment d’une rare noirceur à inspirer peut-être un Soulages mais à transformer une toile de pantalon sûrement pas en œuvre d’art !

Après ce bain de siège charbonneux, qui a décrété que la lune noire n’était pas observable ?

Encore quelques passages à vitesse réduite, le sentier des « toutous » s’améliore avant de rejoindre au bout d’une heure la route forestière.

Sur le chemin, plusieurs panneaux exposent des photos de chiens de berger et vantent les qualités de ces superbes gardiens de troupeaux.

Au carrefour, virage à droite, il reste 5Km de route forestière vers l’ouest en faible montée puis descente progressive avant d’arriver aux voitures vers 16H.

Pot final au petit café de la place d’Aspet ; une première réussie et bien belle journée.

Monique.