CABANES DE PLAN POUNE ET DE SAUNERES

Mardi  29 octobre 2024
Boucle entre les cabanes de Plan Pouné 1570m et de Saunères 1660m 

Dénivelé +500m  / 12 km        

            Départ au village d’Artigue, 1220 m, en vallée de Luchon.  Il est 9h45, le ciel est et restera d’un bleu pur, inespéré car il bruinait au départ de Saint-Gaudens où la journée sera grisonnante ! Il faut redescendre un peu la route pour prendre à gauche une piste qui s’en va à flanc très doux. Luchon s’étire en bas dans la vallée et les sommets du Luchonnais vont vous accompagner tout au long de la journée. C’est d’ailleurs le charme de cette randonnée.

            Peu après le départ, s'offre un beau tableau, un groupe de vautours fauves au repos à flanc de montagne, qui attendent sans doute que le soleil sèche leurs ailes mouillées de rosée nocturne pour décoller plus aisément. La lumière illumine aujourd’hui l’ocre et le roux de l'automne parsemés dans la verdure. Et soudain, à 1450m, la piste vire à gauche et monte résolument dans un bois de bouleaux. Et nous voilà très vite dans une prairie, qui monte haut, jusqu’au Plan de Montmajou, 2082m. Mais on va s’arrêter à la cabane de Plan Pouné, à 1570 m.

            Il est midi : pause devant un superbe panorama : crête frontière avec le Tuc des Tres Corets, le Poujastou, le sommet de La Laque, la Maladetta, Superbagnères, Le Céciré, et tous les sommets du Luchonnais qui ne nous ont pas quittés !

A gauche de la cabane une sente s'en va à flanc en lisière haute du bois de la Rauère, étroite et humide. On n’y bat pas des records de vitesse !...  On chemine ensuite en pelouses, Superbagnères droit devant, le vert d’un petit sapin par-ci, l’or d’un bouleau par-là, sur le bleu du ciel. C’est une petite sente, comme tracée par les troupeaux, qui s’étire longuement, tranquillement, pour vous laisser jouir pleinement du panorama… Vous ne croisez pas grand monde sur ce sentier, le chemin de ronde, indiqué un jour par le maire du village.  Un long balcon quasiment plat jusqu’à ce qu'on le quitte pour monter, assez vivement, jusqu'à un abreuvoir peu avant la cabane de Saunères, 1660m, où se fait la jonction avec le GR10.

Ouf ! Il est 13h20, sacs à terre, on mange, devant un panorama toujours superbe !

Retour à 14h30 : descente tranquille sur Artigue par la large sente du GR10, dans les prés parsemés de moutons qui profitent des derniers beaux jours, face toujours aux sommets de Luchonnais.

Traversée d'Artigue pour finir : l’église et son petit cimetière fleuri, un chalet au toit de chaume, un bûcher en forme d’appentis, un bel abreuvoir…

Il est presque 16h, cap sur Cierp et le sympathique Café de la Pique. L'oeil toujours aux aguets, notre photographe Williams repère le manège d’un oiseau que l’on observe rarement, le cincle plongeur, une sorte de petit merle brun au ventre blanc qui vit près des cours d'eau dont le fond est caillouteux et peu profond. Une petite flèche brune rasant les eaux, à la manière du martin pêcheur : un petit remous à la surface de l’eau attire l’attention, on croit d’abord à une truite qui mouche, mais surprise, elle s’envole !  Car le cincle plongeur utilise une technique de pêche étonnante : il plonge vivement jusqu'à s'immerger complètement et marche sur le fond, ailes à demi déployées, pour dénicher les larves et les insectes aquatiques en retournant les cailloux à coups de bec ou de pattes. Il localise ses proies à la vue, ses yeux étant protégés par de minces replis de peau sous les paupières, un véritable masque de plongée maison ! …

IMOHTEP, le scribe des mardis de L’ACCUEIL.

Date de dernière mise à jour : 03/11/2024