SOMMET D'ANTENAC
Mardi 24/09/2024 : Sommet d’Antenac (1990m)
en boucle au départ de Mayrègne (1200m).
Dénivelé : 850M ; 15Km ; 6H de marche.
17 (+1 retrouvé au sommet) sont au rendez-vous après passage à Cierp-Gaud malgré une météo incertaine.
Premier essai d’Hélène, nouvelle recrue et retour d’une ancienne tête du groupe après une bien longue absence ; une chute, un chien en cause, un genou à rééduquer.
Direction Luchon, le col du Peyresourde et à droite avant ST Aventin, la pastorale vallée d’Oueil.
Parking à Mayrègne juste après Saint Paul, quelques places devant la mairie à droite de la départementale, en bord de route le long d’un mur ou devant la superbe église romane à l’entrée du village.
9H, départ vers l’entrée du village, un panneau indique le chemin pour l’Anténac donné en 2H45 et 6,1Km.
Raide d’entrée, le large sentier calme les ardeurs ; ciel bleu, soleil sur la crête, on a fait le bon choix malgré quelques nuages sur les hauts sommets.
Depuis le village, un fond sonore accompagne notre remontée de vallon, rive gauche d’un ruisseau et parallèle au bois des Croubets.
Le concert a commencé ; jour et nuit, une belle cacophonie saisonnière se joue à ciel ouvert et fait écho dans nos montagnes.
Le roi de la forêt est amoureux et le fait savoir sans discrétion, un mois pour séduire le maximum de belles, les retenir, assurer la reproduction de l’espèce.
Un cri rauque, puissant, lugubre, parfois saccadé, un râle douloureux, le cerf brame pour impressionner ses rivaux et les éloigner.
Pas touche à mon harem ! cet intermittent de l’amour n’est pas prêteur et va au combat si besoin ; têtes baissées, bois contre bois, la joute est impressionnante.
Tant va le forcené à l’ouvrage, qu’à la fin, il s’épuise !
Il ne mange plus, perd jusqu’à 20% de son poids ; c’est le moment opportun pour les jeunes mâles d’entrer en scène ; les « pauvrets » ont bien droit à leur part de gâteau !
Et le consentement dans tout ça l
Un despote qui règne sur sa harde, un protecteur ce macho braillard ?
Tout faux, de la poudre aux yeux cette impression de domination ; la biche choisit, où et quand et face au danger, elle dirige le déplacement et la fuite.
Toutes devant et lui derrière ! un beau pétochard ce magnifique bestiau au port si altier !
Le sentier monte régulièrement vers le nord, traverse un ruisseau, laisse à gauche la cabane de Scarauettes pour aboutir plus haut à la cabane de Plagne à 1749m.
Le balisage part au N/O en direction du col du mail de Salières, mène à un enclos et rejoint en crête le GRP de pays d Oueil Larboust.
Vue plongeante sur la Barousse, à gauche le Port de Balès, à droite l’antenne radio de notre objectif se profile au S/E.
Encore du chemin, traversées de pelouses, quelques croupes et nous sommes au sommet à 12H.
Magnifique belvédère, dommage, la chaîne est partiellement couverte et cette fois on pouvait réciter tous les pics sous nos yeux, 3 feuilles A4, 6 panoramas photographiés et presque tous les sommets sont nommés !
Descente par le GRP jusqu’au cap de Bassias, lieu du picnic.
La trace en pontillés sous l’Anténac jusqu’à la cabane sans nom n’a pas été reconnue et parait hasardeuse dans la pente soutenue.
Déjeuner face au Gar, desserts variés, dégustation de « churchkheta », une friandise de Géorgie à base de jus de raisins non filtré, noix et maïzena.
Les nuages montent vers nous, c’est reparti sur le GRP, à droite entre le cap de la Pique et de la Coume, la cabane sans nom à 1624m est en vue près d’une source, au bout d’une piste et à la sortie du bois d’Artigue.
La descente est raide dans la bruyère mais on évite la grande boucle sous le cap de Salières et cabane de Courrau.
La cabane est habitée, un homme se repose à l’intérieur, sa chargée de relations nous accueille sur le pas de porte, caqueteuse et peu sauvage, la « poule » du berger s’invite même au premier plan sur la photo de groupe !
En longeant le bois d’Artigue vers le sud, le chemin croise la piste venant de ST Paul d’Oueil.
Descente cadencée vers St Paul… mais que fait le groupe de tête à 4 pattes sur le talus pentu ?
Certains rampent sous les arbustes, ils ont trouvé le graal de la forêt en automne !
Des cèpes, là, sous nos yeux attendent la cueillette.
Un seul bolet, 4 œufs, le souper devient gastronomique !
Poursuite de l’itinéraire en mode ralenti ; c’est la chasse au trésor.
Avant d’arriver au village de ST Paul, un chemin bucolique non signalé part à droite sous des arbres, il suit en courbe de niveau, traverse un ruisseau et nous mène directement à Mayrègne; une découverte pour beaucoup, merci Cécile !
16H aux voitures, pas de pluie ni de brouillard, cette belle randonnée, sportive, musicale et mycologique se termine à Luchon au café de la Paix.
Monique.