CIRQUE DE SABOREDO

Mardi 02/09/2025 : Cirque de Saboredo en circuit, point haut à 2411m
au départ du pont Locampo dans la vallée de Ruda (1706m).

Dénivelé : 613m ; 12,27Km ; 6H de marche.

« il neige sur le lac Majeur », une ancienne chanson dans la tête pour la randonnée inédite du jour mais sans neige, juste une fraîcheur automnale et un soleil à peine voilé.
« Estanh Major » sur la carte, c’est le dernier lac du circuit après le Baish, le Miet, Naut.
Parmi une myriade d’autres dans le secteur, ils sont la beauté du pays frontalier, celui qui parle gascon comme en Comminges… le Val d’Aran.

Une proposition originale, 2 bergères en formation mènent la troupe vers un cirque glaciaire, sauvage, au fond de la vallée de Ruda… le Saborado.
Coincé entre le cirque de Colomers à l’O et la vallée de Gerber à l’E, le Saborado ouvre sa crête au col de la Ratera au S, au col d’Amitges au S/E et se situe au N du Parc National d’Aiguetortes et du lac San Maurici.
Paradis du randonneur, les « Encantats », les montagnes « Enchantées » tiennent leurs promesses.

7H30 à Pégot, 18 après passage à Chaum prennent la direction de Vielha, Salardu, Port de la Bonaigua.
3 Km après Baqueira, un chemin improbable sur la droite, sans panneau, descend rapidement jusqu’au Pontet de Ruda.
Une piste de 6km assez carrossable (même la basse BM est arrivée) suit le GR 211.4 jusqu’au parking au niveau du pont Locampo.
9H45 : un chemin caillouteux monte dans la forêt de pins, longe la rivière, ses cascades.
Sortie du bois, un sentier plus confortable traverse une prairie où serpente la rivière, un paradis pour vaches à la belle robe veloutée couleur café au lait.
Ces vaches espagnoles ne parlent pas mais tintinnabulent bruyamment !
Passage d’un barrage vers 2100m, le chemin grimpe progressivement et mène 2H après le départ au joli refuge gardé de Saboredo agrandi en 2013 et perché sur une butte à 2300m.
Petit moment de détente, des laquets et le premier lac de Baish se dévoilent.
Le GR211.4 continue au S, longe bientôt le lac du milieu côté gauche avant d’arriver au lac plus haut (de Naut).

Des envies de pique-niquer titillent quelques-uns mais le point haut n’est pas encore atteint, encore 50m de plus (et même plus sans affinités ! ).
L’itinéraire grimpe vers le Port de la Ratera puis quitte le GR pour prendre à gauche vers l’E.
Superbe vue sur les lacs en enfilade, le moment de tenir une réunion, la démocratie s’exprime, stop ou encore ?

Le « Mélenchon » du groupe ronchonne (pléonasme), conteste les chiffres du dénivelé en plus, menace de blocage immédiat !
Encouragements, échanges de points de vue, trop dur de monter après le repas, la troupe continue ensemble et l’objectif est enfin atteint.
13H, même pas l’heure espagnole pour un apéro bien mérité et aussi varié que les chips qui circulent de mains en mains.

14H, après les spécialités sucrées partagées, longués de Montpellier, kouign-amann breton et autres friandises, retour par les deux derniers lacs au pied de belles murailles dominées par le pic de Saboredo, joli cône culminant à 2829m.
Pas de réel chemin pour rejoindre le sentier au bord des lacs mais quelques marches dans la forte pente bien sentie par les quatriceps.
En file indienne, on assure nos pas jusqu’au Naut de Saboredo séparé du Major par une bande de terre et de roches.
De petites montées en descentes, arrivée à l’aval du lac Majeur, un sentier rejoint au S/E le lac Gelat en direction d’Amitges.
Traversée du torrent, descente dans la vallée sans remonter au refuge, le chemin recoupe plus bas le GR du matin et nous ramène aux voitures vers 17H.
Les premières arrivées ont dressé une table improvisée sur la pelouse ; une plage arrière de voiture présente divers biscuits apéro.
Chouette, un anniversaire ; le doux bruit d’un bouchon libéré par les gaz, un délicieux crémant d’Alsace bien frais conservé dans des glaçons, portons un toast chaleureux à la « jeune » Rita !

Bravo aux 2 filles pour cette balade bien menée, cette belle découverte du Parc National.
Un décor somptueux composé de forêts, pâturages, d’eau en abondance, de hautes cimes.
Beauté d’un chaos granitique émaillé de petites mers aux nuances de bleu et de quelques touches de verdure.
Admirable végétation à pousser sur du roc, l’immortel, le résistant qui souffre mais ne meurt pas, le torturé pin à crochets !

Monique.

Date de dernière mise à jour : 08/09/2025