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PORT ET BOUM DE VENASQUE
Mardi 01/10/2024 : Port de Venasque (2444m) en aller/retour
par le Refuge (2249m) au départ de l’Hospice de France (1385m).
Refuge : 870M de dénivelé ; 10,6 KM.
PORT de Venasque : 1070M de dénivelé ; 13Km.
16 au RV de Cierp (+1 retrouvé aux Boums) pour l’incontournable, la classique du Luchonnais dans la vallée de La Pique, le célèbre Port de Venasque à partir du plateau de l’Hospice de France.
Un peu délaissée par le groupe, victime de sa sur-fréquentation l’été, la montée à la brèche assure un passage privilégié entre la France et l’Espagne et un panorama remarquable sur la Maladeta.
8H35 : départ vers le S/O, à gauche, la belle pyramide du Pic de la Pique, dans le dos, les bâtiments de l’Hospice et en face le versant nord d‘une vallée étroite, enclavée, escarpée…vraiment accessible ?
Improbable et pourtant, nous empruntons le dernier tronçon d’une ancienne nationale depuis Toulouse, des bornes en témoignent.
La N125 vers le pays du soleil mais pas des vacances, ce n’est pas non plus la mythique N7, symbole des congés payés et de la 2CV en route vers la grande bleue !
Chargée d’histoires, la N125 se pratique à pieds ou à dos de mulets.
Les 72, 76 ou 80 lacets à flanc de montagne ont vu passer du monde, des troupes napoléoniennes à la dernière guerre, évadés, passeurs, résistants, contrebandiers mais aussi pyrénéistes à l’assaut des « 3000 » et du toit des Pyrénées, l’Aneto et ses 3404m.
Nous ne voyageons pas en solitaires ; devant nous, un groupe retraités MGEN (coucou aux têtes connues) et derrière nous un bus vient de lâcher sa clientèle.
Pas des curistes de Luchon mais deux classes de 5ème en espagnol partis rencontrer à la frontière leurs homologues aragonais montés par le versant sud.
Une belle rencontre au Port de Venasque entre des enfants des 2 pays, les drapeaux français et espagnols flottent côte à côte près de la stèle devant l’Hospice, joli symbole de l’amitié franco espagnole.
Des nuages et du vent pas chaud au démarrage ; traversée d’une pelouse et du pont de Penjat sur le torrent du port de venasque.
L’itinéraire suit la rive gauche du ruisseau alimenté par les 3 lacs des Boums de Venasque.
Les ados ont vite fait de nous dépasser, nous voilà mêlés à la colonie qui double, stoppe et redouble.
On profite pleinement du fond sonore, après le brame de mardi dernier sur les pentes de l’Anténac, c’est ambiance cour de récré !
Bruyants mais charmants, un « bonjour » à chaque dépassement et même des encouragements…ces pauvres vieux sur ces pentes raides méritent un peu d’empathie quand même !
De zigs en zags, nous progressons, un petit coup d’œil à l’arrière imprime cet impressionnant serpentin à flanc de roche.
Le paysage s’ouvre aussi sur le massif du Campsaure au-dessus de l’hospice de France.
Les virages en épingles à cheveux s’enchaînent, larges puis serrés, traversée de zones humides, des cascades étalent avec volupté leur chevelure blanche sur la roche noire.
Vers 1798m, la cascade du « Culet », l’itinéraire traverse le ruisseau, suit rive droite et monte toujours en lacets vers la cabane de l’Homme en ruines.
Une sorte de cuvette, le trou des chaudronniers annonce bientôt l’arrivée au refuge au bord du lac médian à 2249m.
Un refuge tout neuf inauguré en juin 2023, belle allure, structure acier intégré au paysage offre 36 couchages au lieu de 12 dans l’ancien gîte démoli.
Une charmante gardienne, Clara, assure le service jusqu’à la semaine prochaine.
Un petit groupe stoppe aux Boums (lacs profonds), 3 lacs d’altitude se déversent les uns dans les autres, ils sont alimentés par des sources souterraines et la fonte des neiges.
Les eaux s’écoulent dans le torrent qui rejoint la Pique à l’Hospice de France.
Bien installés sur des tables de pique-nique du refuge, c’est l’heure de siroter le Kir myrtilles de Clara, d’autres continuent la montée pour un aller-retour au port, une entaille façonnée par l’homme entre le Pic de la Mine et du Sauvegarde.
Encore 200m dans la roche et pente raide pour atteindre la fenêtre en plein courant d’air ouverte sur le versant espagnol et la majestueuse Maladeta.
Le temps de quelques photos, le vent froid à 2444m incite l’équipe à un retour rapido vers le refuge et le pique-nique.
Les eaux du lacs ont pris la couleur grise des nuages plus ou moins présents mais le vent du matin s’est calmé.
Il fait bon pour la dégustation du ST Nectaire ramené d’Auvergne et les deux cakes citron maison, deux textures différentes mais aussi délicieux.
13H45 ; descente vers l’hospice de France face au massif herbeux du Campsaure, personne n’a recompté les lacets, à l’unanimité, ils sont plus nombreux au retour !
16H, cidre et bière blanche se savourent sur la terrasse de l’Hospice, le parasol est bienvenu, le soleil a réapparu et la chaleur aussi.
Monique
Date de dernière mise à jour : 06/10/2024