LAC GREZIOLLES
Mardi 30 juillet 2024 : Lac de Gréziolles (2113m)
- Paramètres :
Dénivelé cumulé : +803 m, distance aller-retour de 11,45 km pour une durée de marche de 6 h 25.
-Le départ : 9 randonneurs se répartissent en 3 voitures au Parking Pégot à 7 h ; 8 du groupe 1 et un invité habituel en la personne du solide montagnard qu’est Luc.
Deux réfugiés ardiégeois et montjéraulais sont pris en stop à Weldom-Carrefour, 11 personnes cinglent donc vers la Mongie…Objectif du jour : des lacs et des laquets, Gréziolles voire Campana de Cloutou, cf la randonnée du 2 juin 2020 en période covidienne !
-Mots du jour : stationne au Garet ; serre bien tes lacets, en vue des laquets, des lacs et de leurs laquais…
-Déroulement
Ce mardi est annoncé variable météorologiquement parlant, chaud avec des risques orageux de fin de journée.
Les nuages rencontrés vers Sainte-Marie-de-Campan augureraient presque d’un mardi de brouillard nistossien (cf il y a trois semaines le raté d’Areing resté dans les mémoires) mais Ô miracle il y a du soleil quand nous nous garons au virage en épingle du Garet, 1420 m, 3 km avant la station de La Mongie.
8 h 47 : dès le départ, une solide grimpette de 25 minutes nous hisse à 1565 m, à l’entrée d’un vaste vallon, qui file ensuite très doucement retrouver le Torrent du Garet.
Voilà, et miracle éternel à droite nous apercevons le Pic du Midi !
Les andésites (roches volcaniques acides) commencent à joncher le sol…
La sente descend ici et remonte là, juste quelques mètres, au hasard du terrain, pour passer en rive gauche 20 minutes après et nous mettre nez à nez avec un verrou abrupt, une cheminée tortueuse surtout vue d’en bas !
Et de ressauts en goulets, ce verrou n’en finit jamais ! Un replat où nous « pausons » et reposons, alors que se dresse plus haut le mur majestueux en pierres du réservoir dit des Laquets.
Ces lacs glaciaires de montagne ont été équipés avant-guerre et syn-guerre de déversoirs et de digues pour produire la houille blanche bas carbone !
11h40, voici le premier lac de la journée, sis à 2041 m, un grand lac d’ailleurs, bien mal nommé Laquet mais certes il est vrai que c’est le laquais ou vassal de Gréziolles….
La troupe est en bon état de marche, nous grignotons, nous buvons car il fait chaud et repartons vers un sentier qui est constitué pour bonne part d’un pierrier le long du Laquet de Gréziolles.
Et voilà la muraille du barrage en pierres du barrage de Gréziolles qui se dresse devant nous.
Quelques lacets sont empruntés pour le contourner, arriver à un replat puis longer une petite mare de boue qui n’est guère engageante, suivie d’un joli laquet sans nom niché dans son écrin de verdure, avec de petits canards brûnâtres…Sont-ce des nains ou des canetons délaissés par leur géniteurs, la question reste encore posée…
Nous retrouvons Paul, notre émissaire habituel, dont d’honorables jeunes femmes croisées dans le pierrier nous avaient prédit la présence qui nous attend à Gréziolles. Paul stationne un moment en attendant le bon Francis qui pour cette fois ne nous honorera pas de sa présence et de son « serre-filage » !
Ensuite la troupe au complet s’ébranle et moyennant quelques lacets au-dessus du laquet sans nom gagne la vénérable altitude de 2170 m, en surplomb du Lac de Gréziolles.
Il est plus de midi et nos baigneuses patentées veulent trouver un site adéquat pour leurs ébats de mi-journée. C’est donc après bien des tergiversations, et alors que deux de nos valeureux guerriers se sont éloignés en suivant le chemin de Campana de Cloutou, que nous décidons de nous regrouper, renonçons à Campana, vite « déclouté » et que nous hélons plusieurs fois notre binôme de bipèdes éclaireurs en subissant les foudres de touristes acariâtres en « mal de calme en montagne » dixit.
Nous redescendons tranquillement vers le « laquet sans nom » pour déjeuner, à l’endroit d’un petit coteau herbeux et ombragé qui nous accueille sans discussion. Les canards glissent en silence face à notre troupe de 12 saint-gaudinois…
-Le déjeuner
Il est 12 h 45 et nous ouvrons nos sacs, l’anis circule rapidement avec un cake salé que notre pâtissière a mitonné hier, deux anniversaires sont annoncés, Paul et Rita, que 17 années séparent et qui seront dignement fêtés au retour en soirée.
Les naïades Brigitte et Rita équipées ad-hoc se glissent lentement dans l’eau claire du laquet ! Elles sont ensuite imitées par Jean-Marc qui entame une tournée de natation façon Léon Marchand !
L’eau est bonne, chaude et fraiche selon les humeurs…
Quelques pensées amicales vont vers nos amis absents, Monique et Francis, ainsi que pour les camarades du groupe 2 qui se trouvent en principe et en réalité au Lac d’Oncet…
-La redescente
Il est 14 h, les risques d’orages tardifs annoncés par la météo et la mer de nuages qui est montée et lèche à présent les flancs des vallées nous pressent doucement de redescendre. Deux jeunes et sympathiques vestales qui ont choisi le même lieu pour pique-niquer nous permettent de saisir la photo du groupe des 12 apôtres de Gréziolles.
Vers 2000 m dans la descente qui fait suite à la cheminée de l’aller, des marmottes sifflent et nous nous arrêtons pour les contempler courir parmi les rochers.
Enfin nous nous engouffrons sans coup férir dans la brume, et au bout de la croupe herbeuse de l’aller nous délaissons le GR 10 pour reprendre la descente raide de la jonction vers Garet.
Nous arrivons au virage et aux automobiles vers 16 h 30, nous nous changeons et décidons de descendre au bord du torrent les diverses pâtisseries et breuvages amenés par les impétrants, Jurançon sec et Crémant qui accompagnent des tartes maison…
Gloire à nos 151 printemps…
Nous regagnons benoîtement ensuite la terre promise saint-Gaudinoise…
Besiberi pourrait être la destination du mardi 13 août !
Jean-Jacques, par délégation implicite de Monique Groupe 1 de Saint-Gaudens Accueil.
Crédits photographiques de Alain Sahi, Brigitte, Christiane, Franck, Jean-Marc, Luc, Rita et Jean-Jacques.